Les multiples manifestations organisées par Civitas n’auront pas été inutiles. Et ce n’est pas terminé, du 8 au 17 décembre, pas une représentation de Golgota Picnic à Paris ne se fera sans une mobilisation des chrétiens devant les portes du Théâtre du Rond Point. Civitas a déclaré à la Préfecture une manifestation chaque soir de représentation, manifestation qui se tiendra avenue Franklin Roosevelt, face au théâtre. Le dimanche 11 décembre sera l’occasion d’une nouvelle grande manifestation contre la christianophobie. Elle partira à 14 h de la place de l’Alma pour se diriger vers l’avenue Franklin Roosevelt.
Dépassé, l’archevêché de Paris a donc réagi. Après avoir tenté de semer la division en utilisant l’abbé Pierre-Hervé Grosjean (qui fait étrangement penser à ce jésuite colombien, le père Carlos Novoa, qui, il y a quelques années, lorsque la chanteuse Madonna avait effectué sa tournée intitulée “Crucifixion”, mêlant des scènes de nu avec des images de la Passion, avait proposé d’utiliser le DVD comme “modèle d’évangélisation“), le cardinal tente de récupérer le mouvement de contestation :
Alors que le spectacle Gólgota Picnic, programmé à Paris à partir du 8 décembre prochain, insulte la personne du Christ en croix, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, invite jeudi 8 décembre à 20h ceux qui le veulent à une veillée de prière à Notre-Dame de Paris au cours de laquelle seront proposées une méditation de la Passion du Christ et la vénération de la sainte couronne d’épines.
Mais comme le risque est grand qu’il y ait une scission entre les catholiques qui prient dans la cathédrale et les catholiques qui prient dans la rue devant le théâtre, l’abbé Pierre-Hervé Grosjean propose en plus de venir déposer dans la journée et jusqu’à 19h, en silence, une fleur blanche devant le Théâtre du Rond Point. Le Metablog analyse :
Pour marquer leur réprobation de Golgota Picnic, les Padres proposent en plus de «déposer en silence une fleur blanche devant le Théâtre du Rond Point», ils estiment que «ce geste … ne peut pas être caricaturé.» Penser cela, c’est sous-estimer gravement la créativité de notre époque, qui a su rendre des mots tels que pureté ou vertu ridicules, voir odieux. J’aime les Padres pour leur candeur, je les envie de ne pas comprendre qu’un siècle qui sait se foutre du rosaire, saurait aussi bien se moquer de leur rose.
Si Civitas n’avait pas réagi, ces initiatives auraient-elles vu le jour ? Non, fort probablement. A ce titre, il est légitime de reconnaître dans ces actes les fruits de l’action de Civitas.