L’archevêque de Rennes désavoue dans un entretien ceux qui manifestent contre la pièce de Castellucci. Mais à la question du journaliste sur la position différente prise par Mgr Centène, Mgr d’Ornellas ne répond pas. Il change de sujet.
Nous reconnaissons là l’ambigüité du personnage. Sur l’affaire du gender, il s’était empressé de créer un groupe de travail, meilleure façon de noyer le poisson, de fuir le conflit et d’approuver les programmes de l’éducation nationale. Face aux demandeurs de la forme extraordinaire dans son diocèse, il reste bloqué. Le dialogue invoqué ci-dessus disparaît soudainement ! Mgr d’Ornellas est un intellectuel qui aime le débat mais qui sait aussi l’esquiver, excluant les affirmations carrées. Ainsi en est-il de son catéchisme lancé en 2009, qui omettait le péché originel dans son enseignement sur le baptême. Lors du débat sur la bioéthique, il a brillé par son refus du conflit, de l’affirmation forte, par souci du sacro-saint “dialogue”. Dialogue de sourds sans doute. Ou dialogue avec lui-même. En 2009, il avait critiqué l’attitude de l’archevêque Sobrinho dans l’avortement subit par une fillette au Brésil. Il n’avait pas cherché à dialoguer avec cet évêque avant de le condamner…
Mgr d’Ornellas, aujourd’hui archevêque de Rennes, est un homme ambitieux. Il rêve de devenir cardinal. Et pas n’importe lequel. Il se voit en successeur du cardinal Vingt-Trois. La capitale manque à cet ancien prêtre parisien, devenu auxiliaire du cardinal Lustiger en 1997. Né en 1953, il n’a pas encore 60 ans.