Le président de la Conférence épiscopale d’Equateur, Mgr Antonio Arregui, a dénoncé dans un communiqué le projet de code pénal organique qui pénaliserait toute expression des ministres du culte sur des questions relatives à la vie publique du pays. Une telle disposition porterait atteinte à leur liberté religieuse, a-t-il souligné, en leur donnant moins de droits qu’aux autres citoyens.
« Il existe une proposition visant à sanctionner les ministres de n’importe quel culte lorsqu’ils prennent position pour favoriser ou défavoriser des uipartis ou des mouvements politiques. Il est clair qu’il s’agit là d’une discrimination pour motifs religieux, puisqu’on interdit au ministre ce qui est permis à tous les autres, en le privant de son égalité devant la loi », souligne le communiqué.
Cela est cause d’inquiétude pour les évêques équatoriens qui ne sont pas hostiles à une modification du code pénal, mais qui voudraient la voir menée « sans l’apparition insistantes de projets qui trouvent leur origine dans des idéologies extrêmes ».
Ainsi la Conférence des évêques revendique-t-elle son travail actuel d’évaluation de l’actuel projet de réforme pénale « à la lumière de l’Evangile ».
« Il ne s’agit pas d’entrer dans l’arène de la lutte politique, pour ou contre un groupe donné. Simplement, nous sommes convaincus que le pays irait bien mieux si nous nous engagions tous et chacun à modeler ses institutions selon l’inspiration de l’Evangile.