Recevant une délégation d’aumônier militaires (les participants au VIe Congrès international des ordinariats militaires et au IIIe Cours international de formation des aumôniers militaires au droit humanitaire), Benoît XVI leur a déclaré:
[L’Eglise] a voulu offrir aux fidèles militaires et à leurs familles tous les moyens salvifiques pour faciliter à leur égard non seulement le soin pastoral classique, mais aussi l’aide particulière dont ils ont besoin pour accomplir leur mission dans la charité chrétienne. La vie militaire d’un chrétien, en effet, doit être mise en relation avec le premier et le plus grand des commandements, celui de l’amour de Dieu et du prochain, car le militaire chrétien est appelé à réaliser une synthèse qui lui permette d’être aussi militaire par amour, en accomplissant le Ministerium Pacis inter Arma.
On notera que, contrairement à beaucoup de clercs déformés par un certain pacifisme, le Pape ne considère nullement que le service des armes soit, de soi, incompatible avec une profession de la foi chrétienne. Bien au contraire, il y voit un service de la paix (il parle joliment d’un ministerium pacis inter arma…). Comme l’Eglise l’a toujours dit, au moins depuis la conversion de Constantin.