Lundi, s’est déroulé le premier colloque de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) au Sénat sur la laïcité et son corollaire, l’allahicité (autrement nommée “place de l’islam”).
Le colloque avait pour titre exact :
Vécu et promesses de la laïcité dans le cadre de la loi de 1905
Le terme de “vécu” fait penser à la pastorale guimauve des années 80. En somme les responsables de l’unique culte (puisque le terme est toujours au singulier) se sont interrogés sur leur “vécu” de la laïcité à la française…
Selon eux, la loi de 1905 n’est pas censée “séparer les Eglises de la société”. Ils ont refusé également la laïcisation de l’espace public, confinant les convictions religieuses à la seule sphère privée. Ils ont ainsi réaffirmé le droit pour les religions de s’exprimer dans l’espace public. Mgr Hippolyte Simon a précisé :
les religions sont une contribution à la vitalité sociale, un garde-fou utile contre la sécularisation extrême […] ll n’y a pas d’un côté les croyants et d’un autre les citoyens ou les républicains.
En tenant ce colloque au sein même du Sénat, les membres du CRCF ont voulu marquer concrètement le droit des religions à s’exprimer dans l’espace public.