L’Institut Civitas est un mouvement politique inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l’Église et regroupant des laïcs catholiques engagés dans l’instauration de la Royauté sociale du Christ. Ce mouvement est, en quelque sorte, le pendant d’ICHTUS, tout en étant proche de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.
Depuis quelques temps, et notamment depuis l’affaire du Piss Christ à Avignon (cette photo d’un crucifix plongé dans l’urine), Civitas organise la réaction face à la christianophobie, de plus en plus présente en France.
Actuellement, l’action de Civitas se focalise sur 2 spectacles clairement dégoûtants, “Golgota Picnic” et “Sur le concept du visage du fils de Dieu“, financés grâce à l’argent du contribuable, via des subventions publiques. Une pétition rassemble plus de 33 000 signatures. Civitas multiplie les initiatives, chapelets, manifestation le 29 octobre à Paris, lettres aux autorités, et notamment aux évêques de France.
Contrairement à ce que pensent certains, gravement influencés par la triste pastorale de l’enfouissement, comme ce blogueur, qui, sous prétexte de ne pas se comporter comme une minorité maltraitée, préfère critiquer l’initiative de Civitas plutôt que ces spectacles, les évêques de France ont répondu de façon positive.
Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la CEF, a publié un communiqué au titre explicite : “Ne restons pas impassibles !”.
Interrogé par Radio Notre-Dame sur ce sujet, le cardinal Vingt-Trois a incité les électeurs à écrire aux autorités.
Mgr Aumonier, évêque de Versailles, a répondu à Civitas :
Oui, je vous encourage et j’encourage les chrétiens à manifester leur réaction devant les spectacles provocants et insultants à l’égard de notre foi.
Mgr Aubertin, évêque de Tours, écrit à Civitas :
Tout comme vous, je ne peux que réprouver ces spectacles blasphématoires. Mgr Podvin a été chargé par notre Conférence de dire, en notre nom, notre réprobation tant sur leur contenu que sur leur financement. Nous ne pouvons qu’encourager les chrétiens à faire part de leurs sentiments.
Mgr Aillet, évêque de Bayonne, réagit à la lettre de Civitas :
La christianophobie ambiante, diligentée de près ou de loin par de secrètes officines, ne semble pas atteindre outre mesure le moral de nos responsables politiques. Allons-nous revenir à une période de persécution qui dirait son nom ? Il est peut-être encore trop tôt pour le dire; en tout cas, il est du devoir de chaque catholique de défendre le Christ et la sainte Eglise.
Plusieurs personnes de notre communauté chrétienne m’ont fait part de leur souffrance concernant le spectacle intitulé “Golgota Picnic” à l’affiche du théâtre de la Garonne, le mois de novembre prochain. En effet, le ton de la pièce, qui a suscité de fortes réprobations en Espagne, est résolument antichrétien et blasphématoire. Je me sens solidaire de l’indignation exprimée par de nombreuses personnes, et je partage la souffrance des chrétiens qui voient insulter notre foi ainsi que les valeurs qui nous tiennent le plus à cœur.
Mgr Bagnard, évêque d’Ars, écrit à Civitas :
Je crois qu’il est important de réagir pour ne pas laisser l’inacceptable se banaliser. Vous rappelez à juste titre que le porte-parole des Evêques de France a lui-même appelé les catholiques de France -et tous les hommes de bonne volonté- à ne pas demeurer muets, pour que le silence ne soit pas interprété comme un consentement ou une indifférence.
Mgr Raffin, évêque de Metz, a répondu à Civitas :
il faut que vous sachiez qu’aux yeux des maîtres des médias, les protestations des fidèles laïcs comptent plus que celle des évêques
Mgr Brouwet, évêque auxiliaire de Nanterre, a répondu également :
Il me semble que les associations de fidèles laïcs ont plus de poids surtout si chacun prend conscience de sa responsabilité et remet personnellement les élus devant les siennes.
Voilà qui tranche avec l’attitude de ceux qui tergiversent devant ces spectacles. Ils condamnent la façon de réagir de Civitas, car, au fond, ils haïssent ce mouvement, en prenant pour prétexte que, face à la christianophobie, il faut réagir autrement. Comment ? Impossible de le savoir. De fait, face à ces odieux spectacles, leur réaction est nulle. Ils ne critiquent que l’action de Civitas. C’est un peu court. Evidemment, il est permis de dire que Civitas a agit maladroitement, sur tel ou tel point. Mais alors, il faut indiquer clairement comment réagir. Le problème de ces catholiques, fruits de la pastorale déplorable des années de plomb dans l’Eglise de France, c’est que, au fond, ils ne veulent pas réagir. Alors ils emboîtent l’attitude du quotidien La Croix, qui condamne les “intégristes“. C’est tellement plus simple que de prendre une initiative. Face à la critique de leur critique, certains disent : il faut évangéliser autrement ou encore, il faut prier. Bien. Mais encore ? C’est tout à fait la pastorale de l’enfouissement : face à la christianophobie, ils préfèrent se taire, fuir le conflit et critiquer ces odieux catholiques qui oseraient réagir et qui donnent, ma bonne dame, une mauvaise image de l’Eglise. La com’, voilà qui est devenu l’alpha et l’omega de certains croyants. Ben oui : c’est tellement plus simple de se réfugier derrière la com’ pour critiquer ses petits camarades.
Autre argument, souvent resservi : Cela ne sert à rien. Ben voyons. Comme si c’était l’efficacité qui était recherchée. Le témoignage ne cherche pas à être efficace. Il sert à rappeler que l’acte dénoncé est anormal et qu’une conscience normalement formée ne peut s’y habituer. Le témoignage est là pour rappeler la vérité, dans un monde qui perd toute conscience du bien et du mal. Néanmoins, je constate que, face au désordre, le metteur en scène et la direction du Théâtre de Paris ont décidé de supprimer une scène particulièrement odieuse : celle où l’on voyait des enfants jeter des grenades en plastique contre le portrait du Christ en fond de scène. Il y a fort à parier que les prochains artistes désaxés y réfléchiront à deux fois avant de se moquer du Dieu des chrétiens.