Merci à Xavier Mirabel qui a « tweeté » cette information importante : la pilule de « contraception d’urgence » dite du « surlendemain » de marque EllaOne (Hra Pharma) peut avoir un effet contragestif, c’est-à-dire d’empêchement de nidation de l’embryon conçu, ce qui en fait dans certains cas, en réalité, un abortif.
C’est le résultat d’une étude menée par J.A. Keenan de la Division endocrinologie reproductive et infertilité du Centre médical de l’Université du Tennessee.
Cette étude établit que l’ulipristal acetate vendu sous le nom commercial EllaOne possède une efficacité significativement plus importante pour inhiber l’ovulation que les autres formes de « contraception d’urgence » (effet contraceptif, donc) mais « plusieurs lignes de preuve suggèrent qu’un mécanisme d’action postérieur à la fécondation est également opérationnelle », ce qui en fait un contragestif. Le résumé de l’étude précise qu’Ellaone, structurellement similaire au mifepristone (RU 486), « pourrait bien être utilisée comme un abortif efficace ». « Les personnels de santé devraient informer les patients de la possibilité des deux formes d’action de cette molécule », précise le résumé.
Cela n’est pas dit dans la notice française d’EllaOne, la notice américaine précise de manière sibylline que le comprimé « pourrait » modifier la paroi utérine.
La prise d’EllaOne est contre-indiquée dans le cas d’une grossesse avérée ou soupçonnée mais il faut garder présent à l’esprit que selon la nouvelle (et fausse) définition imposée par l’OMS la grossesse commence à la nidation, soit 7 jours en moyenne après la fécondation – rencontre de l’ovule et du spermatozoïde qui forment ensemble un nouvel être humain. Et le démarrage réel d’une grossesse (par la fécondation) se situant dans les 5 jours qui suivent le rapport sexuel, il est de toute façon impossible d’exclure que la conception ait eu lieu…
EllaOne est jugée efficace à 97 % si elle est utilisée dans les 5 jours du rapport « non protégé », et même si elle peut empêcher ou retarder l’ovulation quasiment jusqu’au dernier moment, son efficacité elle-même, me semble-t-il, exclut qu’elle puisse l’être autant sans avoir cet effet abortif.