C’est que que pense Susan Yoshihara, écrivant pour le Friday Fax de C-Fam.
Le représentant du Saint-Siège au Conseil des Droits de l’homme à Genève, a dû en tout cas s’inscrire en faux contre un rapport qui évoque explicitement « les problèmes de l’autonomie du patient par rapport à la décision de mettre fin à la vie », dénonçant immédiatement les « pratiques qui visent à raccourcir la vie des personnes âgées et des malades et qui sont, au bout du compte, des formes d’euthasie ».
Par ailleurs un Groupe de travail « ouvert » sur le vieillissement des populations qui s’est réuni à New York (Open Ended Working Group on Aging), de son côté, s’est interrogé sur l’opportunité d’un nouveau traité international visant à protéger les droits des personnes âgées (qui a la faveur de l’Union européenne), les Etats-Unis préférant de leur côté la nomination d’un nouveau rapporteur chargé de la question.
La prise en compte de la question du vieillissement lors de ces deux rencontres part, apparemment du moins, d’un bon sentiment : il s’agit de protéger une population fragile, de prendre en considération le manque de moyens des familles pour prendre soin de leurs anciens, voire de dénoncer les violences commises contre eux.
Mais la question est ouverte : faut-il un traité international ou appartient-il aux pays eux-mêmes de régler ces questions (comme le pensent le Japon et Israël, pays au vieillissement très rapide) ? Ce traité serait-il vraiment envisagé de façon protectrice vu la citation rapportée plus haut ? Le « droit à l’euthanasie » semble être en train de vouloir entrer par la petite porte dans le droit international.
Les deux réunions ont mis l’accent sur le fait que le monde comptera 2 milliards de personnes âgées en 2050 contre 600 millions en 2002, selon les projections de l’ONU, qui constate également une augmentation sans précédent du nombre de personnes âgées dans presque chaque pays de monde, rappelle Susan Yoshihara.