Ramona Estevez, 91 ans, condamnée à la mort lente par le retrait de la sonde naso-gastrique qui permettait de l’hydrater et de l’alimenter, le 23 août dernier (j’en parlais ici) est décédée ce mardi 6 septembre à l’hôpital de Huelva où elle était… « soignée ».
C’est la « Conseillère de santé » de la Junte d’Andalousie qui avait décidé de lui faire retirer l’eau et la nourriture après qu’elle eut été victime d’un infarctus qui l’avait laissée dans le coma, décision prise à la demande des proches de la vieille dame.
La « plateforme pro-vie » Derecho a vivir (DAV)avait agi par deux fois devant la justice pour obtenir, dans un premier temps, le rétablissement de la sonde d’alimentation, dans un second temps, la condamnation de la Conseillère de santé Maria Jesus Montero pour non-assistance à personne en péril. Elle avait été deux fois déboutée par le tribunal de Huelva. Des sources citées par ACIPrensa expliquent que DAV a été considérée comme ne justifiant pas de son intérêt à agir, et qu’il a été considéré qu’elle n’avait pas apporté la preuve de l’existence d’un délit.
L’évêque de Huelva avait rappelé avec beaucoup de fermeté que le retrait de l’alimentation et de l’hydratation, soins ordinaires, en vue de faire mourir une personne, constitue une euthanasie et ne respecte pas la dignité de la personne humaine, « qui n’est pas liée à l’état de conscience ou d’inconscience du malade ». On peut relire sa réaction ici.