Samedi dernier, l’Organizacion colegial medical (OMC) d’Espagne a adopté un nouveau code de déontologie qui restreint gravement le droit à l’objection de conscience, notamment en ce qui concerne l’avortement. Le texte interdit aux médecins de refuser de donner des informations conduisant à l’exécution d’un avortement ; il interdit également aux institutions ou collectivités en tant que telles de refuser toute pratique de l’avortement. Texte que j’avais analysé ici.
L’association nationale pour la défense du droit à l’objection de conscience (ANDOC) a dénoncé le nouveau code qui a été adopté dans des conditions très contestables en raison de « l’absence de publicité et de participation » des médecins réunis dans l’organisation. J’avais rendu compte de la manière bizarre dont le texte avait été préparé ; son adoption se révèle tout aussi étrange puisqu’on attendait un débat pour septembre prochain. Celui-ci n’aura donc pas eu lieu et la signature précipitée a été qualifiée de « procédure “secrétiste”, obscurantiste et obstructionniste » qui méconnaît les droits des médecins associés et leur ouvre le droit à une procédure de plaintes et de contestation.
ANDOC entend apporter son soutien aux médecins qui contesteront le code en exigeant le respect de leurs droits civils.
Selon l’OMC, le texte est « consensuel » et aurait bénéficié du concours de 1.200 médecins… sur les 225.000 que compte l’organisation.
Source : ACIPrensa.