Ça y est : après le « mariage » homosexuel légalisé en juillet 2010, l’Argentine connaît son premier « divorce » homosexuel, achevant ainsi de compléter le tableau d’un droit « égalitaire » où l’on ne fait plus la différence entre hommes, femmes et… autres et où l’« orientation sexuelle » ne doit plus rien changer quant au cours de la vie.
Dans le cas d’Angela, 46 ans, et Vanesa, 26 ans, le « mariage » – le premier « mariage égalitaire » entre femmes célébré à La Rioja – remontait à six semaines. C’est en avril, après six ans de vie commune, que les deux femmes ont décidé d’officialiser leur union. Mais rapidement, la jeunette trompa sa… femme ? plus âgée qui, quoiqu’aimant toujours sa… femme ? décida de demander le divorce, qui devrait être prononcé d’ici à quatre mois.
L’infidélité aura donc eu raison de cette mascarade. Sans faire trop de dégâts sentimentaux, semble-t-il : d’après la presse locale, Vanesa est déjà en couple avec une nouvelle amante et Angela a aussitôt retrouvé son « ex » Roxana avec laquelle elle est de nouveau en ménage. « Je crois au mariage », a-t-elle déclaré pourtant : « Je vais attendre la fin du délai de quatre mois pour que le divorce soit enregistré et je me remarierai sur-le-champ. »
Il n’est pas interdit de se demander à quoi tout cela rime. L’« union » d’Angela et de Vanesa, il y a six ans, était déjà construite sur les ruines fumantes de leurs passades précédentes : Angela était alors avec Roxana, donc, et Vanesa avec un jeune homme.
D’aucuns en Argentine n’hésitent d’ailleurs pas à souligner que le soutien apporté par une certaine classe juridique au « mariage » gay s’explique entre autres par le gisement de revenus qu’il représente, vu le taux élevé d’infidélités, de problèmes et de ruptures qu’il engendre – drôle de fécondité ! – avec les retombées correspondantes en frais d’avocats pour les divorces subséquents.
Réclamé à cor et à cris par la classe politique « progressiste », le « mariage » gay n’a pourtant pas séduit plus de 1.800 couples argentins depuis sa légalisation. Loi de privilège pour une toute petite minorité, il bouleverse l’ordre social et n’a pas d’autre finalité que celle-là.
Les responsables LGBT en Argentine n’en voient pas moins dans ce premier « divorce » au sein de leur communauté la preuve que ces « mariages » sont exactement comme les autres…