Une tentative de faire adopter une « Convention des droits sexuels et reproductifs » par l’Organisation des Etats Américains (OEA) lors de son assemblée générale à San Salvador du 5 au 7 juin derniers a capoté sans même que le projet ne pût être présenté aux représentants des Etats membres réunis et aux 147 organisations de la société civiles participant à la réunion solennelle.
Le projet qui circule depuis une bonne décennie cherche à faire légaliser partout l’avortement et à protéger en droit n’importe quel type de comportement ou d’orientation sexuelle pour en faire des « droits humains » à part entière, de manière à les imposer dans les pays qui ne les reconnaissent pas (encore) au niveau national.
Plusieurs groupes féministes et favorables à l’avortement avaient fait irruption pendant les sessions de l’Assemblée générale, nous apprend le Population Research Institute, très attentif aux manœuvres en cours pour imposer la culture de mort à la faveur d’un droit international revu, corrigé et subverti. Les cheveux teints en rouge, portant des pancartes avec des slogans contre la pénalisation de l’avortement, des militantes féministes et des travestis avaient tenté d’exiger l’inscription de la Convention à l’ordre du jour de l’assemblée générale, sans succès. Une initiative semblable – portée cette fois par les « Catholiques pour le droit de choisir – avait échoué l’an dernier lors de l’assemblée générale de l’OEA à Lima, malgré l’accueil complaisant du Secrétaire général chilien, Miguel Insulza.
La résistance de l’OEA, fondée sur la volonté des Etats membres de conserver leurs droits souverains, mérite d’être soulignée. Mais elle ne doit pas faire oublier que l’offensive est multiforme, et que ce qui est repoussé ou contenu ici peut progresser ailleurs, toujours sous couvert d’une fausse interprétation des engagements internationaux utilisés pour faire pression sur les législations nationales.
Les hispanophones pourront lire ici le texte de la Convention.