L’histoire lui a coûté cher, en plus. 100.000 livres de « pension alimentaire » et des frais de justice énormes pour essayer de débrouiller la situation.
Tout commence en 1979, date où le couple se marie. En 1999, le mari s’apprête à subir un traitement de l’arthrose qui risque de le rendre stérile. Il fait conserver du sperme afin de pouvoir malgré tout avoir des enfants avec sa femme plus tard s’il le souhaite. Mais le couple éclate en 2000, Madame récupère 25.000 livres en compensation pour le divorce… et file presque illico vers la Bourn Hall Clinic (fondée par des pionniers de la fécondation in vitro) pour investir la somme dans une procédure de procréation artificielle. Munie d’une autorisation dont elle avait, selon l’intéressé, contrefait la signature, elle réclame les gamètes congelés de son ex-mari et donne elle-même des ovules.
De cette procédure naîtra une petite fille, en juin 2001. Puis, en septembre 2003, un petit garçon.
Entre-temps, l’ex-mari s’est remarié : les secondes noces sont célébrées en 2002 et de l’union naîtront aussi deux enfants aujourd’hui âgés de sept et huit ans.
Pour ses enfants « clandestins », il a été mis au courant un ou deux ans après la naissance du petit garçon lorsque celui-ci avait été hospitalisé dans un état grave ; il les a rencontrés lorsque la fillette a commencé à réclamer son père (auparavant, assure le papa malgré lui, leur mère leur répondait aux questions sur leur origine qu’ils venaient « du congélateur »…).
La deuxième femme ayant, fatalement, été mise au courant, on imagine les tensions qui se sont créées au sein du nouveau couple, même si elle a été, comme le dit le protagoniste, « merveilleuse ».
L’ex-femme, elle, s’est trouvée en difficultés financières et a demandé que la somme allouée lors du divorce soit revue à la hausse. Et elle a trouvé un juge pour ce faire : il a estimé que les 25.000 livres ne tenaient pas compte de la présence d’enfants et a condamné l’ex-mari à verser 100.000 livres supplémentaires pour subvenir à leurs besoins. Le juge a estimé en outre que sa signature n’avait pas été « contrefaite », mais « simulée ».
Depuis leur papa a un droit de visite – c’est bien le moins – mais restreint. Il affirme aimer ses enfants (et ils le sont, de fait) et avoir dépensé beaucoup pour eux en sorties et en vêtements – mais ajoute que la somme versée a fini par atteindre des sommets. D’autant qu’il a engagé quelque 200.000 livres pour tenter de se dégager de ses obligations envers ces enfants qu’on lui a littéralement faits dans le dos.
Madame, elle, n’a aucun remords ; elle explique sans états d’âme : « Je ne crois pas avoir fait quelque chose de mal. Il se faisait de plus en plus tard pour moi et je voulais avoir un enfant. Si je ne l’avais pas fait à ce moment-là je n’aurais pas eu la bénédiction d’avoir mes enfants. Je n’ai pas de regrets, je recommencerais sans hésiter. »
La morale de cette histoire ? Quand vous laissez traîner vos gamètes, votre précieux patrimoine génétique, vous courez le risque de voir surgir des enfants ici ou là. Et même de devoir payer si l’on vous retrouve.
Source : muliples articles dans la presse britannique.