Nicole Imprescia a de l’ambition pour sa fille. Au point qu’elle a déboursé 19.000 dollars – pas moins – de frais de scolarité pour lui assurer un bon départ dans la vie. Mécontente de la qualité de l’enseignement dispensée dans l’école d’élite choisie à Manhattan, la dame en a enlevé sa fille et vient d’engager une affaire judiciaire pour obtenir le remboursement des frais exposés pour « fraude » de la part de l’école de York Avenue.
Le problème, c’est que la fillette a quatre ans, que l’école en question est une école maternelle, et qu’il y a peut-être un peu de temps avant de considérer les enfants comme des bêtes à concours.
Concrètement, la maman de Lucia reproche aux maîtres d’école d’avoir laissé sa fille au contact d’enfants de deux ou trois ans moins développés intellectuellement, d’avoir eu une approche pédagogique centrée sur le jeu, et d’en être encore à lui apprendre les couleurs et les formes, au lieu de la préparer aux examens d’entrée aux écoles élémentaires privées d’élite de sa ville. Passage obligé – souligne la plainte déposée par Mme Imprescia – pour accéder aux universités du même métal, le temps venu : « Des enquêtes ont démontré que l’entrée dans une bonne école maternelle offre une garantie de meilleurs revenus que la fréquentation d’une école moyenne. »
« L’école s’est révélée être non point une école, mais une grande salle de jeux, rien de plus », tempête la maman. Trois semaines après la rentrée, Lucia était retirée de cet environnement délétère. Et Nicole Imprescia, qui avait sans doute mal lu le contrat, de réclamer ses dollars, alors que l’école affichait clairement sa politique de non-remboursement.
Pourquoi parler de cela dans un blog pro-vie ? Parce que cela me paraît être une forme de quintessence de la culture de mort : éduquer en vue des gains, calculer sans même prendre la peine de savoir où on met les pieds en se fondant sur la seule publicité pour confier son enfant à des maîtres pendant les années si importantes de la petite enfance.
Comme le note une journaliste de Family Edge, ces éducatrices que sont… les mères de famille arrivent à d’autres niveaux de formation en s’occupant de leurs jeunes enfants chez elles, sans que cela leur coûte grand chose.
Nicole Imprescia, si tu nous lis… Eh bien, pour ouvrir l’intelligence des jeunes enfants tout en respectant leurs talents propres et en ayant à cœur l’être, et non l’avoir, ouvrez donc les livres d’Elisabeth Nuyts sur les apprentissages fondamentaux que sont la lecture, l’écriture, l’arithmétique. Je ne garantis pas l’Ivy League au bout, mais un moyen d’échapper à l’« avortement des esprits » qui est l’autre face de la culture de mort mis en œuvre dans tant de nos écoles.