C’est ainsi que la presse américaine présente l’information : Johnnie Baston, 37 nas condamné à mort pour avoir tué un commerçant dans l’Ohio à bout portant d’un tir dans la nuque en… 1984, a été exécuté jeudi au moyen d’une injection unique d’un produit utilisé pour euthanasier les chiens, du pentobarbitol. Il est le premier condamné à mort aux Etats-Unis à avoir été tué de cette façon.
Le recours à cette procédure fait suite à une pénurie de la drogue utilisée jusque-là en combinant plusieurs injections, le thiopental, que les fournisseurs étrangers se refusent à livrer à un pays qui pratique la peine de mort, et dont l’efficacité faidait débat dans l’Ohio après qu’un condamné eut survécu à son exécution par ce moyen il y a un an environ.
Le message médiatique est clair : Johnnie Baston a été tué comme un chien.
Mais alors il faudrait pousser le raisonnement un peu plus loin et raconter le tout de l’histoire : si la presse signale que le pentobarbital est utilisé à petites doses en tant qu’anesthésiant sur l’homme, il faut ajouter que la drogue est surtout connue comme produit euthanasique pour l’homme.
C’est le pentorbarbital de sodium qui est utilisé en dose unique dans les cocktails létaux proposés pour l’euthanasie dans l’Oregon, dans les cliniques Dignitas en Suisse pour le suicide assisté, ou encore aux Pays-Bas (où l’on le qualifie d’elixir de pentobarbital) qui le proposent pour les candidats à l’euthanasie désireux de s’administrer eux-mêmes leur poison par voie orale plutôt que de le recevoir par intraveineuse (en ce cas on utilisera du thiopental).
Où l’on arrive à un drôle de paradoxe. Exécutez un condamné à mort avec ce « médicament » qui tue, et l’on vous présentera comme un barbare, un tortionnaire, un bourreau, un insensé qui ravale l’homme au rang de la bête. Administrez-le à une personne qui demande à quitter la vie, et vous voilà ami de la dignité humaine, du droit de choisir l’heure de sa mort, de facilitateur de la « mort douce ».
Mais nous n’allons tout de même pas nous en étonner.
C'est en effet une méthode barbare d'exécuter. Pourquoi? Parce que ça mélange trop le rôle de glaive de justice avec le rôle de soins.
Le bon vieux bourreau qui deamandait pardon au condamné avant que celui-ci se pose sur l'échafaud et peut être demande qu'on épargne la barbe “qui n'a pas commis trahison” devant des hommes qui voient si le condamné meure comme St Thomas More ou comme celui au debut ou à la fin de la chanson de Brassens (ou Brel?) La Gorille.
Séringues sont mieux pour vaccinations et sérum contre morsures de serpent.