Les Démocrates américains avaient accepté un toilettage de la loi instituant le système étatisé d’assurance maladie aux Etats-Unis afin d’obtenir le vote du très controversé « Obamacare ». Le vote acquis, on passe aux choses sérieuses : de nouveaux règlements imposés par l’administration Obama remettront en place dès le 1er janvier prochain l’essentiel des « panels de la mort » qui avaient été écartés sous la pression de l’opinion publique. Il s’agit précisément de confier aux médecins payés par le gouvernement fédéral le soin de conduire des évaluations de santé auprès des assurés, évaluations qui pourront déboucher, par voie de conseils, soit sur des soins, soit sur la décision de mettre fin aux soins nécessaires à la survie, soit même, dans trois Etats, sur une recommandation de suicide assisté.
Medicare couvrira donc ces examens « de bien-être » prévus pour être annuels dont le but sera de prendre des « décisions volontaires sur les soins à planifier pour l’avenir », arme à double tranchant qui permettra aussi bien de demander des soins médicaux, ou de les refuser au patient.
LifeNews, qui donne cette information, signale que les opposants à l’Obamacare avaient contesté le remboursement de visites quinquennales de ce genre pour éviter qu’elles n’aboutissent à faire payer par le contribuables la décision de mettre fin à des vies : revenu par la petite porte, le dispositif est aujourd’hui aggravé puisqu’il prévoit des visites cinq fois plus nombreuses.
Pour le Dr Elizabeth D. Wickham, s’exprimant dans la presse américaine, le dispositif exercera une pression sur les patients en vue de leur faire accepter, qu’ils en comprennent les implications ou non, le rationnement de leur soins et des traitements dont ils ont besoin.
L’administration Obama assure que le dispositif n’est pas nouveau puisque sa première mouture date de l’époque de George W. Bush et que seul change le cadre légal où cette visite sera pratiquée.
Mais qui a dit que George W. Bush ne prenait que des décisions pro-vie ?
De fait, cependant, le débat sur l’Obamacare a permis de clarifier le débat et de montrer que l’entretien servira notamment à la récueillir le « testament de fin de vie » des patients qui s’exprimeront ainsi d’avance sur le refus de soins, ou pire, au cas où ils n’en auraient plus la capacité. Sans surprise, des partisans du droit de mourir ont salué l’apparition des nouvelles directives.