Christer Johansson est en prison. Ce Suédois partisan de l’école à la maison, qui s’est déjà vu priver de son fils Dominic pour avoir refusé de le scolariser dans une école d’Etat, a mérité d’être enfermé pour avoir emmené son fils passer la nuit chez ses grands-parents alors qu’il avait seulement droit à une visite sous surveillance des services sociaux. Aussitôt arrivé à la maison, Johansson avait appelé la police pour dire où il était avec son fils. La nuit-même, on vint l’arrêter et il fut placé en détention provisoire en attendant d’être jugé, courant décembre.
Dominic n’a le droit de voir sa famille qu’une heure toutes les cinq semaines.
Plusieurs délits ont été signifiés au père de famille qui pourrait être jugé pour « détention illégale » ou « voies de fait sur un enfant » (punis de 1 à 10 ans de prison), tandis que la soustraction d’un mineur de 15 ans aux services sociaux est considérée comme un délit contre la liberté (sic) puni d’amende et d’un an de prison.
Mais avant d’être jugé, signale la Ligue de Défense de l’école à la maison (HSDLA), citée par LifeSite, Christer Johanssen, comme tous les parents suédois qui s’opposent à l’immixtion de l’Etat dans leurs rapports avec leurs enfants, devra subir des tests psychiatriques, dont les résultats peuvent ensuite être utilisés pour « justifier » le placement de l’enfant sous le contrôle de l’Etat.
L’affaire est en cours de présentation devant la Cour européenne des droits de l’homme mais en attendant les traumatismes pleuvent sur la famille Johanssen. Forcés de scolariser leur enfant, ils avaient attiré la colère des services sociaux parce que Dominic avait quelques caries non traitées, n’avait pas reçu tous les vaccins prescrits par les services de santé et qu’il présentait un comportement « déviant » : il riait à l’école, embrassait d’autres enfants sur la joue. « Il gère mal ses rapports relationnels avec des enfants de son âge », fut le verdict, d’autant que Dominic appréciait de jouer avec des enfants plus jeunes que lui.
Du coup, Christer et sa femme, d’origine indienne, avaient décidé de retourner vivre en Inde où ils entendaient scolariser le garçon. C’était le 25 juin 2009 : à l’aéroport, des officiels de la municipalité de Gotland avaient – sans mandat – saisi Dominic pour le remettre à des policiers armés qui à leur tour le remirent aux services sociaux pour qu’il soit confié à une famille d’accueil. Une cour suédoise a jugé en octobre, sans qu’aucune charge soit retenue contre ses parents, que l’enfant devait y rester.
Le petit Dominic a aujourd’hui dix ans…