Le Parlement écossais a rejeté par 85 voix contre 16 une proposition de loi visant à légaliser le suicide assisté, au premier stade des débats.
Le texte était présenté par une élue indépendante, Margo Macdonald, elle-même atteinte de la maladie de Parkinson.
Le rejet massif reflète la réalité de l’opinion des élus qui, sur ce « sujet de société » étaient invités à s’exprimer librement sans avoir à respecter la ligne de leurs partis respectifs. Il faut noter que les parlementaires d’Ecosse ont entendu de multiples avis dans le cadre des préparatifs au débat. En janvier dernier, ils étaient 53 à y être opposés, 17 pour et 20 indécis (d’après une enquête auprès des deux tiers des élus), un chiffre que Margo Macdonald avait jugé encourageant. Mais dans les faits, le « droit » de choisir sa mort n’a pas convaincu.
Les parlementaires ont notamment refusé de décriminaliser l’homicide et ils ont également estimé que la définition des souffrances « intolérables », qu’elles résultent de l’évolution d’une maladie douloureuse ou d’un processus de dégénérescence, était trop floue pour pouvoir sélectionner les personnes susceptibles de « bénéficier » d’une aide au suicide. Ils ont également souligné qu’il restait trop difficile de déterminer si une personne n’avait pas été soumise à des « pressions indues » pour demander à mourir.
une aide à mourir n'est pas un crime, si elle répond à la demande de l'intéressé de voir son agonie abrégée
il serait temps que l'on cesse de vouloir imposer la souffrance en fin de vie et que l'on respecte la parole de chaque citoyen
bien sûr, l'industrie de la mort fait fortune…