LifeSite signale l’existence d’une association texane d’aide aux femmes « trop démunies » pour pouvoir s’offrir un avortement. Et ce n’est pas tant l’association qui retient l’attention – quoiqu’elle ait « aidé » 837 femmes pauvres en 2009, comme elle l’annonce avec satisfaction – mais son nom. Il s’agit du « Lilith Fund » (Fonds Lilith), nom décidément révélateur.
Qui était donc Lilith ? Le site de l’association répond : « Lilith était la première femme créée par Dieu, comme épouse et égale d’Adam. Comme Lilith refusait d’être servile ou soumise, elle fut renvoyée d’Eden. Aujourd’hui, Lilith est l’icône féministe de la femme forte, à l’esprit libre. »
Ce qui fait d’elle, aujourd’hui, dans la culture « wicca » (celle des sorcières) et occultiste, la « première Eve » ou la « première mère » de l’humanité ».
Condensée de bien des légendes, récupérée par la Kabbale, Lilith a suscité beaucoup de récits où elle apparaît comme femme fatale, tentatrice, démon. Le récit hébreu la voit s’envoler elle-même du paradis terrestre avec les ailes qu’elle a quémandées à Dieu ; celui-ci la punit en condamnant à mort cent de ses enfants-démons. Lilith se rebelle : elle affirme son perpétuel désir de rendre malades et de tuer les nouveau-nés.
LifeSite y voit le porte-drapeau parfait de l’industrie de l’avortement, l’experte en contrôle de la population originelle ; sa figure traverse les diverses cultures pour apparaître comme un symbole de stérilité perverse : Lilith, monstrueuse, est celle qui terrifie les jeunes mamans en étranglant et en dévorant leurs enfants.
Plus étonnante encore est la manière dont la présente la mythologie grecque : Lilith, est associée à Lamia, amante de Zeus dont Hera dévore ou la fait dévorer ses propres enfants. Du coup elle mange les nouveau-nés mais souffre irrémédiablement de la mort de ses propres bébés. Irrémédiablement parce que Zeus lui interdit de fermer les yeux et la force de regarder toujours ses enfants morts, sauf pendant les moments où, dans sa pitié, il lui permet d’arracher ses yeux.
L’invoquer comme symbole reviendrait-il à reconnaître, de manière subliminale, la réalité du traumatisme post-abortif qui accable tant de femmes incapables de supporter le souvenir de leur avortement ?
Ou est-ce quelque chose de plus cynique encore ? Une page Facebook qui fonctionnait il y a quelques années suggérait aux femmes cette périphrase pour dire qu’elles avaient avorté : « J’ai rencontré Lilith. »
On reste pantois devant tant de sincérité.
La dimension DEMONIAQUE de l'avortement est révélée.