Une Mexicaine de cinquante ans a donné naissance, il y a quelques jours, à l’enfant de son fils homosexuel. Quand on dit que la fécondation in vitro – FIV – aboutit au plus ahurissant des brouillages de cartes, on est encore en-deçà de la réalité…
Cette femme, donc, se désolait de voir son fils seul et sans enfant à 30 ans passés. Un reportage à la télévision où l’on expliquait que, comme mère porteuse, il n’y avait rien de tel que la propre grand-mère de l’enfant à « fabriquer » l’avait bouleversée. Mais oui, elle allait « prêter » son utérus à son grand fils – donnant, donnant, en quelque sorte, car celui-ci, plusieurs années auparavant, avait donné un rein à son père malade…
Ledit fils, en l’occurrence, n’était pas très enthousiaste. Mais la future grand-mère qui désespérait d’avoir jamais un petit-enfant, bien que mère de trois garçons, fit son siège. En lui expliquant qu’une mère porteuse quelconque passerait son temps à lutter pour ne pas aimer l’enfant qu’elle portait, alors que la grand-mère, elle, pourrait l’aimer… comme un petit-fils. Et puis, contre toute attente, la meilleure amie du candidat à la paternité n’hésita pas une seconde : elle donnerait ses ovules ! (A ce stade de l’histoire, le futur papa eut un mouvement de lucidité, et lui rétorqua : « Tu es folle. Demande d’abord à ton mari. » Il semble que la jeune femme se soit contentée de répondre qu’elle avait toujours pensé que son ami ferait un très bon père.
On trouva aussitôt un gynécologue-obstétricien, spécialiste d’endocrinologie de l’Institut de médecine reproductive de Guadalajara, Juan Manuel Casillas Santana, pour organiser l’affaire avec le concours de Jorge, le fils, la mère de celui-ci et la meilleure amie : le jeune homme, décida-t-il, avait le droit d’être père célibataire et sa propre mission de médecin n’était-elle pas de donner la vie ? (Mais qui donne la vie ?)
Il y a quelques mois, Jorge répondait déjà à la presse pour annoncer la naissance de son petit David dont la venue au monde par césarienne était programmée pour le 1er novembre. Il allait préparer sa chambre, prendre un congé de 6 mois, apprendre la paternité gay à San Francisco…
David est né il y a quelques jours et il est à la fois le fils et le petit-fils de celle qui lui a donné le jour, l’enfant biologique de son père et d’une femme qui ne lui est rien, le passager clandestin d’une grossesse fabriquée par un médecin chez une femme qui n’avait plus vraiment l’âge d’être mère.
On comprend que les partisans de la culture de mort et de toutes les folies reproductives aient si ardemment besoin d’ovules !
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