Une méta-étude réalisée par Macalaster College, Minnesota et l’Université de Caifornie à partir de 69 enquêtes menées dans le monde entier depuis les années 1960 révèle que les enfants ont tendance à moins bien réussir à l’école si leur mère retourne au travail moins d’un an après leur naissance.
La recherche tendait à affirmer jusqu’ici que la garde non-maternelle de l’enfant, quoique donnant de moins bons résultats pour son bien-être émotionnel (!) et pour son comportement, avait néanmoins des aspects positifs quant au développement cognitif.
La méta-étude contredit cela et montre en même temps que les résultats varient selon la classe sociale et la structure familiale, rapporte MercatorNet.
Ainsi es enfants de classes moyennes et vivant avec leurs deux parents ont même, en moyenne, de moins bons résultats si leur mère retourne au travail dans les trois ans après leur naissance !
Explication des chercheurs : « C’est parce qu’au sein des familles les plus fortunées, les bienfaits d’une mère qui travaille pourraient ne pas contrebalancer les effets négatifs d’une moindre attention et d’une moindre surveillance maternelles, et le risque de solutions de garde de piètre qualité. »
L’étude assure à l’inverse que le retour au travail des femmes au sein de ménages pauvres ou mères célibataires tend à aider leurs enfants grâce aux revenus supplémentaires apportés et un moindre stress, mais qu’idéalement il faudrait que le retour au travail n’intervienne pas moins d’un an après la naissance…
On apprend aussi que plus la durée de travail est importante, plus les résultats des enfants seront affectés.
Il faut noter que cette étude a été commandée par une association de bienfaisance dont l’objectif est de faciliter l’accès à de bons services de garde après une année pleine de congé rémunéré pour la mère après une naissance.
Aussi la conclusion de l’étude, malgré ce qui précède, est qu’en fait le travail des mères pendant les jeunes années de leur enfant « n’est pas habituellement associé avec de moins bons résultats ultérieurs ou des problèmes de comportement”, ce qui paraît pour le moins contradictoire…
Militer pour la garde des enfants par leur propre mère n’est pas politiquement correct, c’est sûr, et l’association Daycare Trust ayant pour but justement de faciliter le retour de mères aux travail, fût-ce au bout d’une période plus longue, ne semble donc pas vouloir aller dans cette direction.
Commentaire de MercatorNet :
L’industrie de la garde d’enfants et ceux qui veulent réduire au minimum l’absence de la mère de son travail diront que cette étude prouve que des services de garde de bonne qualité et un an de congé parental rémunéré suffisent à assurer que les enfants ne souffrent pas d’effets pervers si leurs mères retournent au travail au cours des trois premières années.
Mais ce qu’elle semble montrer en réalité, c’est que le nombre important de mères célibataires et le stress lié à leur situation tend à faire baisser les critères de la garde des enfants, de telle sorte que même à son niveau de qualité actuel la garde par des tiers parvient à compenser chez les enfants, d’une façon ou d’une autre, l’absence de leur mère tout au long de de la journée.
pas facile de concilier vie de mère et femme active ;)