LifeNews commente la remise d’un Emmy Award (la récompense des œuvres de télévision américaines) à Al Pacino pour son incarnation du Dr Jack Kevorkian, le « docteur suicide » qui a passé plusieurs années en prison après avoir tué un homme handicapé au cours d’une euthanasie télévisée. Sa victime, Thomas Youk, était « consentante » mais néanmoins sa mise à mort en 1999 dans le cadre d’une émission de la CBS avait été – justement – perçue comme un meurtre par la justice américaine. Kevorkian est un militant connu de la cause du suicide assisté et a revendiqué personnellement la mise à mort de 130 personnes, même si lors de sa libération conditionnelle en 2007 il s’est engagé à ne plus recommencer. Cela ne fait pas cher du meurtre.
Al Pacino a accepté le prix en rendant hommage à celui qu’il a fait vivre sur l’écran, saluant chez Kevorkian l’homme « brillant et intéressant et unique » : applaudissements de la foule ! Et de parler du vrai « plaisir » qu’il avait eu à tenter de mettre Kevorkian en scène, d’« entrer dans sa tête, ce qu’évidemment je n’aurais jamais pu réussir ».
La presse a cependant condamné… la longueur des propos d’Al Pacino : trois minutes, une longueur carrément impolie dans ce genre de cérémonie : n’aurait-il pas fallu euthanasier le discours ?
L’auteur du film You don’t know Jack, Adam Mazer, a été plus succinct : « Jack Kevorkian, je suis si reconnaissant de t’avoir comme ami. Mais je suis encore plus reconnaissant de ne pas t’avoir comme médecin. »