C-Fam dénonce dans son édition de vendredi une nouvelle initiative britannique visant à protéger la santé maternelle dans les pays en voie de développement, pour son agressivité en matière de planning familial. Au-delà de son insistance sur la contraception pour tous, le programme « Choice for Women – Wanted Pregnancies, Safe Births » (Le choix pour les femmes : grossesses désirées, naissances sans danger), le programme fait la promotion de l’avortement et des « droits » sexuels pour les enfants.
Le Département britannique pour le développement international (DFID) a présenté le programme la semaine dernière par la voix d’Andrew Mitchell, soulignant que pour la première fois le planning familial fera partie intégrante de tous les plans d’aide quels que soient leurs destinataires.
Rappelez-vous que le but de cette initiative est de lutter contre la mortalité maternelle. Eh bien, les moyens qu’il se donne, dans l’ordre, sont : « Augmenter le taux d’accès au planning familial », puis « S’attaquer au problème des avortements dangereux » (« dangereux » parce que clandestins, bien sûr : on ne veut pas abolir l’avortement mais la clandestinité). Ce n’est qu’après, soulignent les collaborateurs de C-Fam, Susan Yoshihara et Terrence McKeegan, qu’il est question de « rendre l’accouchement sans danger » par le traitement des hémorragies, des infections, de l’hypertension et des autres complications médicales.
Un récent rapport publié par The Lancet démontre pourtant que le meilleur moyen d’éviter les morts maternelles est de rendre accessibles des personnels qualifiés pour assister les parturientes, ainsi que les soins obstétricaux de base et l’éducation des femmes.
Mais pour le Royaume-Uni comme, d’ailleurs, pour de nombreuses agences de l’ONU qui misent sur la contraception et l’avortement, la question est idéologique. Au risque de paraître totalement ringards…