Les gros médias américains donnent un important écho, ce mercredi, à la déclaration d’une journaliste-romancière plusieurs fois récompensée demandant la légalisation de l’avortement et du divorce dans son pays d’origine, les Philippines. Ninotchka Rossa a plusieurs cordes à son arc pour attirer ainsi l’attention de la grosse presse : elle est féministe, elle a reçu le très prisé American Book Award en 1993, elle a été contrainte de quitter son pays d’origine pour s’établir à Hawaii à la suite de « menaces » de la part du gouvernement de Felipe Marcos (ça commence à faire loin) et elle sert de caisse de résonance à une campagne menée par diverses ONG pour obtenir un changement législatif aux Philippines.
Ninotchka Rossa plaide donc pour « l’éducation sexuelle dans les écoles, la santé reproductive, le divorce et d’autres libertés, et pour l’égalité des femmes ».
Voilà qui fait suite à une déclaration de Clara Rita Padilla, directeur exécutif de « EnGendeRights » selon laquelle « l’illégalité de l’avortement n’empêche pas l’avortement mais le rend seulement plus dangereux pour la santé et pour la vie des femmes des Philippines ».
Comme toujours les chiffres avancés de l’avortement clandestin sont énormes. Selon le Center for Reproductive Rights (Centre des droits reproductifs, basé à New York, un demi-million de femmes aux Philippines se font avorter chaque année pour des raisons toujours épouvantables : grossesse à la suite d’un viol ou profonde misère socio-économique. Cela provoque, assure le rapport « Vies gâchées : les conséquences néfastes de l’interdiction de l’avortement aux Philippines », pas moins de 1.000 décès (on ne compte que les femmes, pas les enfants) et 90.000 hospitalisations par an à la suite de complications.
Evidemment ces statistiques demanderaient à être vérifiées et approfondies. On sait en tout cas qu’elles ont un objectif : obtenir un changement de la loi. Et que dans tous les pays où de telles statistiques ont été citées avec succès à cette fin, leur exagération a été constatée.
Cette affaire permet de découvrir un nouvel angle d’attaque de la part des pro-avortement : on apprend que l’interdiction de l’avortement remonte, aux Philippines, à la colonisation espagnole du pays (qui avant cela, devait forcément avoir un système de gouvernement et un appareil de répression pénale qui étaient des modèles de liberté et de démocratie !), interdiction retranscrite de toutes pièces depuis le vieux code pénal espagnol de 1870.
Aussi Mme Padilla a-t-elle invoqué la récente loi d’avortement espagnole pour enfoncer le clou : « L’Espagne a libéralisé ses lois pour permettre l’avortement selon des conditions très larges, et pourtant nous sommes obligés de nous coltiner avec nos vieilles lois coloniales. D’autres pays où le catholicisme prédomine qui autorisent l’avortement sont la Belgique, la France, l’Italie, la Pologne et la Hongrie. » Alors allons-y !
Comme s’ils autorisaient l’avortement parce qu’ils sont catholiques !
C'est un véritable catalogue de revendications de la pensée unique bienpensante bobo anticaholique,quel festival!
c'est un véritable catalogue de la pensée unique bienpensante bobo anticatholique,quel festival!