Une commission du ministre de la Justice sud-coréen envisage de libéraliser les conditions de l’avortement légal, selon le journal JoongAng Daily cité par LifeSite. Il est actuellement seulement possible en cas de danger grave pour la santé de la mère ou dans les cas de viol, d’inceste ou d’anomalie génétique grave, avant 24 semaines de grossesse.
La modification juridique serait de pure forme puisque cela fait longtemps, d’après ces sources, que les autorités sud-coréennes n’engagent plus de poursuites pénales en cas d’avortement illégal, celui-ci faisant l’objet d’une industrie florissante : la Corée du Sud, qui du reste se trouve au bord de l’implosion démographique, connaît l’un des taux d’avortement les plus élevés au monde.
Il naît chaque année 450.000 bébés dans ce pays… pour 350.000 avortements officiellement recensés, soit 43,7 % de grossesses stoppées. Un porte-parole du parti au pouvoir évoquait pour sa part plus d’un million et demi d’avortements annuels.
A l’appui de la proposition ministérielle il a été invoqué le fait que la plupart des Sud-Coréens acceptent l’avortement, et aussi la légalité de cet acte dans les pays « avancés » comme les Etats-Unis ou l’Allemagne.
Mais quel avenir pour la Corée du Sud si elle approuve officiellement le crime qui l’a déjà portée à afficher un taux de fécondité de 1,19 enfant par femme – ce qui revient quasiment à diviser la populatiojn par deux à chaque génération, hormis le facteur du vieillissement ?
Si bien que l’an dernier il était encore question de mettre en œuvre des poursuites contre les avortements illégaux qui, littéralement, saignent le pays de ses forces vives…