Le site bioéthique australien BioEdge attire l’attention sur le nouveau Secrétaire à la Santé des Philippines, Enrique Ona, que vient de nommer le président récemment élu Benigno Aquino III. Enrique Ona, 71 ans, s’est distingué au cours de sa carrière de chirurgien spécialiste de la transplantation d’organes par son militantisme en faveur de la libéralisation du don d’organes. Peu après avoir rejoint l’administration il s’est déclarée opposé à l’interdiction de la transplantation d’organes de Philippins sur des receveurs étrangers, moyennant finances le cas échéant puisqu’il voyait bien le versement d’une « gratuité » de $ 3.200 aux donneurs.
Forcé il y a quelques jours de revenir officiellement sur ces documents il a dû rappeler que l’interdiction reste en vigueur, sans pour autant renier son opinion personnelle déjà hautement affirmée sous la présidence de Gloria Arroyo, pendant laquelle on avait mis un sérieux frein au tourisme de la transplantation. A l’époque, ce médecin spécialisé dans la transplantation de reins accusait la communauté internationale, opposée à toute vente d’organes, de ne pas tenir compte des besoins vitaux des Philippins et du fait que les Philippines peuvent répondre au manque mondial d’organes…
Michael Cook, de BioEdge, demande maintenant s’il faut prévoir l’ouverture d’un marché d’organes aux Philippines.
Notons aussi que le nouveau Secrétaire à la Santé espère étendre et généraliser l’accès aux services de santé reproductive. Et gageons que la hiérarchie philippine de l’Eglise catholique saura se faire entendre à ce sujet.
Dans certains pays le trafique d'organe est innommable, immonde, mais quant cela est bien réglementé, ça sauve des vies.
L'église ou les églises sont un frein qui n'est pas plus intéressant que les trafiquants d'organes, car elles ne sont pas en mesure de comprendre le progrès.
Donc il s'agit d'un avis mystique sans intérêt qui ne repose sur aucune base scientifique, sociologique, mais uniquement sur le délire mystique de qlq individus peut être mal dans leur vie et qui trouve refuge dans la prière…le problème, c'est quant ils veulent imposer leur avis.