Peter Singer, l’Australien « spéciste » qui ne veut reconnaître comme personnes les nouveau-nés qu’à partir du moment où ils sont conscients d’eux-mêmes, vient de commettre une nouvelle outrance sur le blog « tribune libre » du New York Times. « Cette génération doit-elle être la dernière ? », demande le professeur à la prestigieuse université de Princeton. « Ne pourrions-nous pas nous mettre d’accord pour nous stériliser tous, alors pus personne ne serait contraint à des sacrifices – et nous pourrions faire la fête sur le chemin de l’extinction! »
Il s’interroge en fait longuement sur le degré de bonheur prévisible qu’il faut pour se risquer à faire entrer un nouvel enfant dans le monde, sachant qu’il peut être victime d’une maladie génétique grave et pas forcément détectable avant la naissance. Puis en appelle à un défenseur sud-africain du pessimiste par excellence, Schopenhauer : David Benatar qui vient de publier un « beau livre avec un titre qui interpelle : Il aurait mieux valu ne pas être, le dommage causé par l’existence. Cet auteur estime que le mal fait aux enfants qui souffriront gravement au cours de leur existence n’est pas compensé par la vie bonne qu’auront d’autres enfants si notre espèce continue d’exister. « Donc, la reproduction persistante causera de graves torts à certains enfants, et ne bénéficiera à aucun. » (Pour ma part, je n’ai pas compris le lien de cause à effet.)
Il explique plus loin que la plupart d’entre nous vivons la plupart du temps avec des désirs inassouvis, et que si nous savions jauger nos vies dans leur ensemble nous n’infligerions jamais rien de semblable à autrui.
Commentaire de Singer : « Les gens qui souffriront le plus du changement climatique ne sont pas encore conçus. S’il n’y avait pas de générations futures, nous aurions beaucoup moins de motifs de culpabilité… »
La stérilisation universelle – une vue de l’esprit, reconnaît Singer, mais quand même ! – « ne fait de tort à personne puisque de toute façon il n’y aura plus personne pour se trouver dans une situation plus défavorable que la précédente ».
Singer achève sa tribune en assurant que choisir ainsi l’unique survie l’univers non conscient ne serait pas la bonne option. « Pour ma part, j’estime que pour la plupart, la vie vaut d’être vécue. » Mais il repose la question, lancinante : « La perpétuation de notre espèce se justifie-t-elle malgré notre certitude que cela apportera fatalement de la souffrance à d’innocents êtres humains à venir ? »
L'explication, chère Jeanne est très simple, un Juif m'a confié un jour que selon leurs traditions, l'humain n'existait que quand il était né et nommé…
Et Singer…