La COMECE (Commission des épiscopats de la Communauté européenne) a publié lundi un communiqué de presse sur l’adoption prochaine par le Conseil des ministres de l’UE d’une directive visant à protéger les animaux utilisés à des fins scientifiques.
Tout en saluant l’initiative dans la mesure ou « la protection des animaux est une question d’éthique, particulièrement pour les Chrétiens », la COMECE se dit « profondément préoccupée » par l’article 4 de la directive qui impose d’utiliser, chaque fois que cela est possible, une méthode ou une stratégie n’impliquant pas l’utilisation d’animaux vivants. La COMECE explique :
« Cette formulation très générale permettrait, par exemple, de mettre en place des tests utilisant des cellules souches embryonnaires humaines. Par conséquent, certains Etats membres qui n’ont pas de législation explicite sur les cellules souches embryonnaires humaines pourraient se voir contraints, selon cette législation, d’appliquer des méthodes de test utilisant ces cellules souches, bien que cet usage soit hautement controversé du point de vue éthique. »
La COMECE voit dans cette nouvelle exigence imposée aux Etats membres un refus de constater la différence fondamentale entre l’homme et l’animal :
« Cette disposition du projet de directive pose donc la question de savoir si la politique de protection des animaux de l’UE risque d’ouvrir la voie à une conception qui tendrait à gommer la différence fondamentale entre l’animal et la dignité de l’Homme.
« C’est pourquoi la COMECE demande au Conseil d’exclure explicitement des méthodes alternatives de tests, tout ce qui implique l’usage de cellules embryonnaires et fœtales humaines, respectant ainsi les compétences des Etats membres en ce qui concerne leurs propres décisions éthiques. »