Fondé par les Dominicaines enseignantes en 1886, l’Aquinas College est un établissement d’enseignement supérieur catholique situé à Grand Rapids (Michigan) et qui « accueille de
manière ouverte les étudiants indépendamment de leur foi religieuse et qui sont à la recherche d’un sens spirituel plus profond par le développement des valeurs éthiques et par la pratique de
leurs croyances et engagements. »
Si je comprends bien ce charabia, c’est donc une université catholique qui ne propose pas le catholicisme et qui ne me semble pas briller par une forte expression de son identité catholique… Je
peux me tromper mais ce que j’apprends de ce qui s’y est passé le lundi 14 octobre dernier, semble devoir me donner raison.
Ce jour-là l’Aquinas’ Campus Life, le département de l’administration qui gère les activités du campus, et The Alliance, une organisation estudiantine qui lutte pour «
l’“inclusivité” dans la communauté de l’Aquinas College » – je traduits inclusiveness comme je peux, mais chacun d’entre vous voit de quoi il retourne – organisaient pendant
toute la journée une manifestation intitulée « Love is everywhere… AQ Celebrates Human Rights » : l’amour est partout… L’Aquinas College fête les droits de l’homme. Il
s’agissait, à vrai dire, de “droits” un peu particuliers puisque c’était de ceux de la militance homosexuelle qu’il s’agissait. Deux films furent projetés aux étudiants : Seven Passages.
The Story of Gay Christians (sept passages : l’histoire des chrétiens gays), un film qui torture des passages de la Sainte Écriture pour prouver que cette dernière ne condamne pas la
sodomie comme péché, et Milk, qui était voici peu encore sur nos écrans, et qui raconte l’histoire – que dis-je ? l’hagiographie… – d’Harvey Milk, homosexuel et militant
pour les « droits des homosexuels », qui fut élu au conseil comtal – en américain Board of Supervisors, c’est-à-dire un conseil municipal mais au niveau supérieur du county – de San
Francisco et fut assassiné : le personnage d’Harvey Milk est interprété dans ce film par Sean Penn qui, comme il fallait s’y attendre, reçut l’Oscar du « meilleur acteur »
par le “tout-pourri” d’Hollywood l’an passé… On débattit aussi, au cours de cette journée, de la manière de s’y prendre – au sens figuré, s’entend – pour créer sur le campus une « Zone de
sécurité certifiée », c’est-à-dire, comme cela se pratique déjà sur nombre de campus américains, d’une zone où les homosexuels puissent se sentir accueillis et acceptés.
L’Aquinas College se présente sur son site comme une institution « enracinée dans la tradition catholique dominicaine ». J’avoue que j’ignorais jusqu’à aujourd’hui que la
militance pour les actes et le mode de vie homosexuels appartenait à la « tradition catholique dominicaine ». On apprend, il est vrai, à tout âge, mais n’empêche que je préfère le
Christendom College (voir ici) à
l’Aquinas College. Allez savoir pourquoi…