Cela fait bien longtemps que des études sérieuses pointent les défauts de la contraception hormonale en générale et de la pilule contraceptive en particulier, cette étude qui coïncide avec son 60e anniversaire n’est donc qu’une confirmation d’une information qui n’est pas nouvelle. Importante néanmoins : selon une enquête menée par l’Université de Heidelberg (Allemagne), l’utilisation de la pilule entraîne chez certaines des dysfonctionnements sexuels, et, dans des proportions plus importantes, une baisse de la libido.
Autrement dit, avaler la pilule pour pouvoir avoir des relations sexuelles en toute « tranquillité » entraîne dans de nombreux cas une moindre envie d’avoir des relations sexuelles ; et moins d’agrément dans lesdites relations, ajoute le Dr Lisa-Marie Wallweiner, après avoir analysé les résultats de questionnaires remplis par quelque 1.000 femmes participant à l’étude, dont la plupart (90 %) utilisait une forme ou une autre de contraception. C’est chez les utilisatrices de la pilule contraceptive que les conséquences non désirées étaient les plus fréquentes et les plus négatives. 32 % des femmes interrogées rapportaient de tels problèmes?
Pour le Dr Irwin Goldstein, rédacteur en chef de la revue scientifique qui a publié ces résultats (Journal of Sexual Medicine), l’enquête révèle une véritable ironie du sort : « Grâce à ces médicaments, ces femmes jouissent d’une plus grande liberté, mais en même temps elles ne se rendent pas compte de ce à quoi elles renoncent. Mais tripatouiller l’économie hormonale entraîne évidemment le risque de toucher à la vie sexuelle. »
Si les femmes connaissaient ces effets secondaires de la pilule, seraient-elles toujours disposées à la prendre ?