Bolivie, Tiquipaya (près de Cochabamba), 20 avril. Fraîchement revenu des festivités du bicentenaire du Venezuela, le président bolivien Evo Moralesinaugure la Ière Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre mère. Une réplique à l’échec du Sommet de Copenhague de décembre 2009.
Devant des milliers d’autochtones, d’écologistes et de représentants de mouvements sociaux des cinq continents, Evo Morales pourfend le capitalisme, principal facteur à ses yeux du réchauffement planétaire. Il souligne aussi la nécessité d’aliments naturels pour préserver la santé humaine. A cet égard, il avertit des dangers de la consommation de poulet aux hormones :
“A propos du poulet, le poulet que nous mangeons, il est chargé d’hormones féminines. C’est pourquoi, lorsqu’ils en mangent, les hommes présentent des déviances de leur masculinité”. Et le président bolivien d’ajouter que les aliments génétiquement modifiés provoquent “d’autres déficiences, comme la calvitie prématurée. La calvitie est une maladie en Europe. Ils y sont quasi tous chauves à cause de ce qu’ils mangent, tandis que parmi les peuples indigènes, il n’y a pas de chauves, car nous ne mangeons pas ces choses-là”.
Ces propos d’Evo Morales sont reproduits dans la dépêche diffusée le 20 avril 2010 à 17h15 locales sur le site Internet de la très gouvernementale ABI, l’Agence Bolivienne d’Information. Les fédérations de gays et de chauves ou surtout celles de gays chauves sont sans doute les mieux placées pour apprécier la pertinence de cet apport scientifique de l’Amérindien socialiste Evo Morales.