Don Fernando Saburido, archévêque d’Olinda et Recife au Brésil, a fait publier sur le site de son diocèse une « clarification » à propos des déclarations ambiguës qu’il avait faites sur l’avortement procuré à une fillette de dix ans enceinte de 16 semaines à la suite de viols de son père. Voir ici et ici. Le prélat avait évoqué l’excommunication automatique, sur sollicitation d’un journaliste, mais au Diario de Pernambuco il avait également dit ceci :
« La décision appartient aux parents, qui ont toute liberté pour agir de la manière qu’ils jugent la plus opportune. S’il existe un consensus médical pour dire que la vie de la mère court un risque, l’avortement fait partie des choses à envisager. Pour autant l’Eglise est opposée à la procédure. Je n’irais pas prendre les devants parce qu’il s’agit d’une décision de la famille de la fillette. Et je suis pour la préservation de la vie. »
Devant le malentendu qui a entouré une interview que j’ai donnée au Diario de Pernambuco, publiée le 10 avril dernier, à propos de l’AVORTEMENT, je voudrais apporter les éclaircissements suivants :
1. Je suis en communion, dans tous les sens du terme, avec l’orientation de notre sainte Eglise qui défend la vie et qui n’admet en aucune hypothèse qu’elle soit éliminée parce qu’elle est un don de Dieu et qu’il appartient à Lui seul de la retirer.
2. Dans notre pays l’avortement n’est pas pénalisé dans certains cas spécifiques. Avec l’Eglise j’entends que cette norme est contraire aux principes de base de l’éthique chrétienne et qu’on ne peut l’accepter, s’agissant d’une loi qui tue.
3. Dans le cas précis de la fillette de 10 ans, enceinte de quatre mois, victime de viols de la part de son beau-père et soumise à l’avortement, je suis en désaccord avec la solution qui a été retenue. Je l’ai considérée antichrétienne parce qu’elle a détruit une vie qui pouvait parfaitement être sauvée. Il n’aurait pas manqué une famille qui aurait été disposée à adopter le bébé, en lui offrant affection et dignité.
4. En ce même jour du 10 avril, j’ai donné des interviews à la presse du Pernambuco, et l’on peut facilement comparer et vérifier, dans la quasi totalité des cas, ma position contraire à l’avortement dans n’importe quelle situation.
5. Dans le cas précis du Diario de Pernambuco, je considère que l’interview a été faite de manière tendancieuse, avec des questions répétitives, et je reconnais que j’ai pu manquer de clarté, laissant la place à des doutes que je veux lever par le biais de cette note.
6. Je suis sûr que tous ceux qui me connaissent et savent mon histoire, n’auront jamais de doutes quant à mon amour pour l’Eglise et ma fidélité à son magistère.
Recife, 15 avril 2010.