Vous vous rappelez qu’en France, les délais de l’avortement légal ont été allongés de 10 à 12 semaines de gestation pour aligner la loi sur ce qui se fait en Europe, et pour éviter les voyages à l’étranger pour les milliers de femmes qui avaient « besoin » d’avortements hors délais ? On parlait de 5.000 femmes par an – et à vrai dire, on parle toujours de 5.000 femmes par an qui aujourd’hui ont « besoin » d’avorter au-delà du nouveau délai.
Eh bien, en Belgique, où le délai légal est déjà fixé à 12 semaines de gestation, voilà que la vice-ministre et ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, propose de réaménager ces délais. C’est sa manière à elle de fêter les 20 ans de la loi d’avortement Lallemand-Michielsen votée le 3 avril 1990. Elle s’exprimait au cours d’une rencontre-débat du PS belge au Parlement. La Libre Belgique rapporte l’événement.
15 avortements pour 1.000 naissances ne suffisent pas. Le délai des 12 semaines est « peut-être un peu court pour certaines femmes qui n’habitent pas dans les grands centres, qui sont isolées, qui n’ont pas accès à l’information et s’y prennent trop tard quand elles se rendent compte qu’elles sont enceintes », a dit Onkelinx. « Il faut oser mener la réflexion sur le sujet », a-t-elle dit.
Il s’agit d’éviter qu’un millier de femmes se rendent à l’étranger chaque année pour y avorter (vieux refrain). Et peut-être – si le PS se décide à présenter un projet de loi – d’« aligner » les délais vers la limite déjà en cours au Royaume-Uni (24 semaines), aux Pays-Bas (22 semaines) ou en Suède (18 semaines) cités lors de la rencontre par le sénateur socialiste Monfils.
Chère Jeanne,
vous ne laissez jamais mes commentaires passer, au nom de quoi ?
Ne croyez-vous pas que moi aussi j'ai mes raisons de honnir l'avortement ?
J'en ai et pour des raisons personnelles !