A peine la loi faisant de l’avortement un droit en Espagne a-t-elle été adoptée – avec une fulgurante rapidité – que le secrétaire général et porte-parole de la Conférence épiscopale espagnole, Mgr Juan Antonio Martinez Camino a tenu une conférence de presse jeudi matin.
« Qu’on abolisse cette loi sans attendre ! », a-t-il déclaré, ajoutant que l’Eglise « apportera son soutien » à toute mobilisation pour la vie comme les manifestations pour la vie et contre la loi qui auront lieu le 7 mars à Madrid et Bilbao.
Elle entend les « promouvoir à fond » comme des occasions de « conscientisation et de prière à propos de ces choses si importantes », a-t-il ajouté l’après-midi au micro de COPE en dénonçant la « barbarie d’une loi qui donne un permis de tuer les êtres humains sans défense que sont les enfants à naître ». Il a appelé les catholiques à être cohérents avec leur foi au moment où « même des personnes qui n’ont pas la chance de partager notre foi » comprennent cela.
Rappelant que ceux qui soutiennent cette loi sont dans une « situation objective de péché », sans nommer quiconque et sans juger les personnes au for interne, il a souligné que la matière étant grave et publique elles « ne peuvent être admises à recevoir le sacrement de la Communion ».
La loi sur l’avortement ne tranforme pas seulement l’avortement en droit, elle rend obligatoire l’éducation sexuelle contre laquelle l’Eglise d’Espagne se bat aussi avec une roborative vigueur. Au micro de COPE, il a cette éducation qui « déstructure et obscurcit la conscience morale de ceux qui auront à s’y soumettre ». Il a clairement désigné « l’autre versant très important de la loi qui convertit le système éducatif en instrument au service de l’idéologie de l’avortement et de l’idéologie du genre ».