LifeSiteNews signale les dernières péripéties à propos de la déclaration des cinq Académiciens pour la vie demandant la démission de Mgr Fisichella de la présidence de l’Académie pontificale pour la vie.
• Mgr Fisichella, interrogé par l’Associated Press, a déclaré qu’il n’avait aucune intention de démissionner malgré la perte de confiance exprimée par ces cinq membres importants de l’APV. « Je ne répondrai pas à ces gens. On leur a déjà donné bien trop de place », s’est-il contenté de dire selon l’agence de presse.
• L’un des signataires de la déclaration, Luke Gormally, membre ordinaire (c’est-à-dire plénier, par opposition aux correspondants), a expliqué à LifeSite la genèse de cette déclaration : elle constituait au départ une réponse à une interrogation du site pro-vie à propos du déroulement de l’assemblée de l’APV. A l’AP, dans la dépêche précitée, il précisait qu’il s’était senti obligé de réagir après les propos introductifs de Fisichella à l’assemblée et ses affirmations selon laquelle tout allait pour le mieux à l’Académie. « Dire que tout n’était que douceur et lumière, c’était une désinformation », assure Gormally. A LifeSite, Gormally précise qu’ayant eu sa déclaration sous les yeux, quatre autres académiciens qui avaient été comme lui choqués par l’attitude de Fisichella ont demandé à la signer eux aussi, puis les cinq l’ont communiquée à d’autres organes médiatiques.
Luke Gormally a assuré que pour sa part il en restera là dans la mesure où la déclaration a atteint son but en exposant au public ce qu’il croit être la situation réelle à l’APV.
• C’est le P. Lombardi, porte-parole du Vatican, qui a jeté le discrédit sur leur démarche en assurant que, chose « étrange » le texte n’était pas parvenu aux autorités compétentes (notamment le Pape lui-même). « C’est étonnant et il semble incorrect qu’un tel document circule en public ».
Mais c’était précisément cela : une déclaration publique…
Rappelons que le P. Lombardi, lors du voyage du Pape en Afrique en mars 2009, quelques jours après la publication de la lettre ouverte de Fisichella demandant le respect pour médecins qui avaient avorté la petite fille de Recife parce qu’ils avaient en conscience agi pour sauver sa vie, a pris sur lui d’affirmer que dans un de ses discours publics, Benoît XVI n’avait d’aucune façon cherché à condamner « l’avortement thérapeutique » et n’avait pas dit que celui-ci doit toujours être rejeté, qu’il n’avait pas davantage à l’esprit l’affaire de Recife.
Evoquant le Protocole de Maputo sur la santé reproductive, Benoît XVI avait déclaré :
« Je dois également mentionner un autre grave sujet de préoccupation: les politiques de ceux qui, dans l’illusion de faire progresser l’“édifice social”, en menacent les fondements mêmes. Combien est amère l’ironie de ceux qui promeuvent l’avortement au rang des soins de la santé des mamans ! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive ! »