Cinq membres de l’Académie pontificale pour la vie ont publié mercredi une déclaration où ils font part de leur manque de confiance à l’égard du président de cette institution, Mgr Rino Fisichella, à la suite de l’assemblée de ladite Académie du 11 au 13 février derniers au Vatican. Les cinq signataires estiment que seuls les personnes responsables de sa nomination au poste de président peuvent désormais rectifier une situation devenue « absurde » puisque Mgr Fisichella ne leur semble pas comprendre ce que signifie « le respect absolu de la vie humaine innocente ».
La fronde de ces membres de l’APV – Mgr Michel Schooyans, le Pr Luke Gormally (ancien directeur de 1981 à 2000 du centre Linacre pour l’éthique des soins), Mme Christine de Marcellus Vollmer, membres ordinaires, et le Dr Maria Smereczynska et le Dr Thomas Ward, membres correspondants – a pour origine la lettre de Mgr Fisichella à propos de l’avortement pratiqué sur une petite fille à Recife, où il désavouait l’évêque local qui avait déclaré que les responsables adultes de l’avortement s’excommunieraient par leur participation à cet acte et laissait entendre que l’Eglise peut le tolérer dans des cas extrêmes.
La déclaration, communiquée à LifeSite qui l’a intégralement publiée en langue anglaise, répond aux affirmations de Mgr Fisichella à la Catholic News Service le 12 février dernier selon lesquelles il règne un esprit « d’harmonie » à l’APV et que son assemblée fut « sereine et calme ». Il y accusait ses adversaires d’avoir mal interprété sa lettre publiée en mars 2009 par l’Osservatore Romano « à des fins d’exploitation politique ».
Les cinq signataires de la déclaration affirment s’être gardés de chercher la confrontation ouverte avec Mgr Fisichella qui aurait tout naturellement reçu l’appui de la Curie mais estiment que la nécessité de le remplacer à la tête de l’APV est désormais bien perçue au Vatican.
Ils mettent particulièrement en avant le fait que le prélat a constamment refusé de revenir sur ses propos qui avaient scandalisé de nombreux responsables pro-vie et conduit des partisans catholiques de la licéité de l’avortement dans certains cas à saluer un changement de la doctrine romaine à ce propos.
Pour l’heure, même si la déclaration émane d’une petite partie seulement des membres ordinaires et correspondants de l’APV, la rédaction de LifeSite affirme avoir eu des contacts avec un membre qui fait état du malaise d’un nombre plus grand de ses collègues devant la défense de Fisichella qui se pose en victime sans s’exprimer sur le fond des choses : il n’est en tout cas plus question d’une réelle unité au sein de l’APV. D’autant que les signataires affirment que Mgr Fisichella a fait modifier la rédaction de la « Clarification » de la Congrégation pour la doctrine de la Foi pour se poser en victime d’une « manipulation ».
J’ai publié la traduction intégrale de la déclaration ci-dessous (lien permanent).
Pour compléter la documentation en ligne sur cette affaire je publie également l’interview exclusive que j’avais faite du Pr Josef Seifert : c’est ici.
Ces 5 personnes sont de pures CRETINS!
cette histoire de recife est impardonnable et inexcusable. C'est ce qui a fait le plus de mal a l'image et a l'esprit de l'église dans les dernières décennies.
C'est tellement contraire a l'enseignement du christ
Mgr Fisichella a sauvé l'honeur de l'Eglise.
Je vais lancerune pétition pour que ces 5 personnes soit virés de l'académie
Si vous aviez suivi l'affaire de Recife en allant aux sources, vous auriez su que la fillette a été entourée d'une grande compassion et d'une grande sollicitude par ceux qui ont cherché à sauver et sa vie, et celle des jumeaux qu'elle portait.
Pensez-vous vraiment que l'on doive tolérer l'avortement dans certains cas, et même le juger bon ?
L'Eglise dit l'inverse : pour autant, même lorsqu'elle rappelle que celui qui commet ce genre de meurtre s'exclut lui-même de la communion de l'Eglise, c'est précisément pour lui proposer le pardon et l'amour du Christ qui peut effacer toute faute.
Pour avoir rencontré plusieurs de ces Académiciens, je me permets de suggérer qu'il est inconvenant de les qualifier de crétins.
Je n'évoquerai ici que Mme de Vollmer, mère d'une nombreuse famille dont le dernier enfant était lourdement handicapé. Elle et sa famille l'ont accueilli comme le plus faible d'entre les faibles, et il est devenu leur “professeur de l'amour”, dit-elle.
Une “crétine”, vraiment.