Vu dans la revue de presse du Nouvel Observateur :
• LES CATHOS ET LA POLITIQUE : le cardinal Angelo Bagnasco déclare publiquement qu’il “rêve d’une autre génération d’hommes politiques catholiques”, ce qui rèsonne (sic) comme une critique explicite à la génération actuelle des Casini, Rutelli, Buttiglione, catholiques certes, mais plus enclins aux compromis qu’à la rigueur.
(C’est ici.)
Le cardinal Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne, a en effet fait de la question des catholiques en politiques la conclusion, et l’un des thèmes les plus remarqués de son discours lors de la réunion inaugurale de la CEI en 2010, mardi, sur l’état de l’Eglise en Italie.
Il y a évoqué son « rêve éveillé » de voir « se lever une nouvelle génération d’Italiens et de catholiques » au sein des postes publics de responsabilité, afin qu’ils puissent y « donner le meilleur de leurs pensées, de leurs projets et de leurs jours » en vie de « marque le destin de tous », avec « l’abondante grâce de Dieu dont ils ont besoin » mais aussi en laissant cette grâce « les investir et travailler » en eux,en pleine « cohérence avec leur foi ».
« Nous avons besoin d’une communauté chrétienne où les fidèles laïcs apprennent à vivre le mystère de Dieu dans leur vie de manière intense, en exerçant les biens fondamentaux de la liberté, de la vérité et de conscience. L’urgence se fait plus pressante de voir des hommes et des femmes capables, avec l’aide de l’Esprit, d’incarner ces idéaux et de les traduire dans l’histoire non par la voie moins difficile de la recherche de ce qui paraît acceptable à propos d’une question de toute façon disputée, mais la voie plus juste, qui reflète mieux le projet de Dieu pour l’humanité, et donc capable de susciter avec le temps l’admiration des autres…
« Ainsi, nous voulons que les valeurs qui constituent le fondement de la civilisation – la vie humaine où qu’elle se présente et où qu’elle palpite, la famille formée d’un homme et d’une femme et fondée sur le mariage, la responsabilité éducative, la solidarité envers autrui, en particulier les plus faibles, le travail comme possibilité d’accomplissement personnel, la communauté en tant que destination pour le bien qui rassemble les hommes et les aide à parvenir au but – forment le la base rationnelle de tout travail ultérieur. »