L’information a été donnée le 15 décembre 2010, avec approbation, par Global Health Magazine, relayée ces jours-ci par la Catholic News Agency : en Equateur, dans un village rural comme nous n’en imaginons même plus, une trentaine de jeunes âges de 11 (onze !) à 19 ans ont été mobilisés par des organismes de planning familial pour administrer des « vaccins contraceptifs » aux jeunes de leur âge…
La Fédération du planning familial des Etats-Unis (PPFA) s’est associée à CEMOPLAF, une ONG équatorienne de « santé reproductive », pour développer ce nouveau « modèle » de diffusion du contrôle des naissances (et de promotion de l’activité sexuelle précoce, forcément) dans le milieu reculé des populations rurales de la région andine du Chimborazo.
Et oui, ces jeunes mineurs, dès 11 ans, sont formés à administrer des injections en général et le Depo Provera en particulier ; au cours des quatre sessions qu’ils rejoignent grâce à la logistique, aux transports financés et aux repas fournis par les gentils organisateurs, ils apprennent aussi tout sur la pilule et le préservatif, afin de pouvoir « informer » leurs pairs. Deux travailleurs à temps complet restent en permanence à leur disposition pour les « former » et leur apprendre à être à l’aise dans leur « mission ».
Comment mettre un tel plan en route ? Ses promoteurs ont commencé par faire du porte à porte pour convaincre enseignants, parents et jeunes en leur parlant d’une multitude de questions liées à la santé. Au moment de la publication de l’article, cela faisait 5 mois que la distribution de « vaccins contraceptifs » avait commencé. Et fonctionné, touchant 90 % de personnes qui n’avaient jamais utilisé un contraceptif, aucune d’entre elles n’ayant atteint 20 ans.
Parmi les avantages du « vaccin », ses promoteurs soulignent le fait que les Equatoriens ont l’habitude de recevoir des médicaments par injection. Mais aussi le fait que la méthode est « confidentielle » (par rapport aux parents, sans doute ?), accessible (en dehors de tout dispensaire ou clinique) et facile à obtenir, puisque les distributeurs des piqûres approchent leurs « clients » toutes les 12 semaines.
Steven Mosher, de Population Research International, commente : « Pensez aux conséquences émotionnelles et médicales : on permet à des adolescents – des adolescents qu’on n’arrive même pas à obliger à faire leur lit – d’aller faire sur leurs semblables des injections d’une substance stéroïdienne puissante, sans le moindre examen médical, sans aucune connaissance des contre-indications possibles ! »
Le site grand public Doctissimo.fr signale les nombreuses contre-indications de ce contraceptif efficace pendant trois mois. Le Depo Provera est formellement « déconseillé » « chez les adolescentes, en raison du risque important de diminution de la densité minérale osseuse, particulièrement préoccupante durant l’adolescence et au début de l’âge adulte, période critique de constitution de capital osseux ».