Les résultats d’une nouvelle étude menée aux Etats-Unis sur l’avortement et l’usage de contraceptifs oraux établit que ces pratiques font encourir un risque accru de cancer du sein. Menée en avril 2009, l’étude vient d’être communiquée au public, et si elle n’est pas seule de son espèce, loin de là, présente l’intérêt particulier d’avoir été co-organisée par un chercheur qui jusqu’à présent affirmait ne pas croire en l’existence d’un lien entre avortement et cancer du sein.
Le Dr Louise Brinton, du US National Cancer Institute, tenait pour « bien établie » l’absence de tout lien lors d’un atelier organisé par son centre en 2003.
L’étude à laquelle elle a participé fait au contraire état d’un risque de cancer du sein majoré de 40 % pour les femmes ayant subi un avortement volontaire. Cette étude se distingue aussi en établissant un lien entre l’usage de contraceptifs chimiques et le risque accru de souffrir d’un cancer du sein particulièrement agressif dit « triple négatif » : un risque multiplié par 3,7 chez les jeunes femmes commençant à prendre la pilule avant leur 18 ans ; par 4,2 lorsque la prise de la pilule avait été constante pendant les 1 à 5 ans précédant l’étude.
Pour Joël Brind, membre de l’Institut américain pour la prévention du cancer du sein et professeur d’endocrinologie, ces conclusions ne constituent pas une surprise. Il a suggéré à cette occasion que la pilule pourrait bien ne pas fonctionner comme un carcinogène secondaire, mais constituer, par sa combinaison synthétisée d’œstrogènes et de progesterone ou par les produits de sa métabolisation, la cause directe des mutations cellulaires qui entraînent la formation du cancer.
Source : Catholic News Agency.