Aux Philippines, en vue des prochaines élections, la Conférence des évêques a publié un « Catéchisme sur la famille et la vie » qui dit également avec une très grande force le devoir de choisir des candidats qui respectent la vie. Avec ce premier rappel :
« Nous ne devons pas penser que l’avortement est un mal parce que l’Eglise le dit, mais que l’avortement est un mal parce qu’il tue un être humain qui est l’un de nous, et l’Eglise nous rappelle combien cela est mal. D’ailleurs, que l’Eglise le dise ou non, l’avortement est toujours un acte des plus violents, injustes et inhumains, commis contre le membre le plus innocent, le plus sans défense, le plus faible de notre société – le bébé – et commis précisément par ceux qui ont le plus grand devoir de le soigner, de l’aimer et de le défendre : la mère, le père, les médecins et autres personnels soignants. »
Les évêques philippins dénoncent aussi tout spécialement le projet de loi de santé reproductive présenté par l’actuel gouvernement qui ouvrira la porte à l’avortement légal, tout comme il promeut la contraception, l’éducation sexuelle et les techniques artificielles de procréation. Il prévoit notamment jusqu’à 6 mois de prison et des amendes à l’encontre des parents qui empêcheraient leurs enfants (collégiens et lycéens) d’accéder à la contraception et au « safe sex satisfaisant ».
« Il ne serait pas moralement admissible de voter pour des candidats qui soutiennent des politiques antifamiliales, y compris pour la santé reproductive (…) ou n’importe quel autre mal moral comme l’avortement, le divorce, le suicide assisté ou l’euthanasie. Sans quoi l’on se ferait le complice du mal moral en question. La gravité de ces questions ne permet aucune manœuvre politique. Elles portent au cœur de la personne humaine et de la famille et elles ne sont pas négociables. Tout soutien qui leur est apporté par un candidat rend celui-ci inacceptable, quelle que soit sa position sur d’autres questions »,
affirme le document.
Il réaffirme, sous forme de questions et réponses, l’enseignement de l’Eglise sur le caractère inacceptable de la contraception, sa différence fondamentale par rapport à la régulation naturelle des naissances, et la nécessité de rejeter toute procréation artificielle par respect de la dignité de l’être humain.