On apprend ici que George Tiller, un médecin pratiquant des avortements très tardifs aux etats-Unis, proche de Kathleen Sebelius, nouveau ministre de la Santé de Barack Obama, a été assassiné par balles ce dimanche alors qu’il entrait dans une église luthérienne de Wichita, Kansas.
Lors d’un crime similaire il y a quinze ans le cardinal de New York, John O’Connor, avait réagi, puis répété sa condamantion un an plus tard dans les mêmes termes :
« Je crois que c’est pure folie. Lorsque cela s’est produit l’an dernier, j’ai déclaré que si quiconque ressent une pulsion de meurtre à l’égard du personnel d’un avortoir, il devrait me tuer, moi. Je le pense toujours. C’est de la folie. Cela discrédite le mouvement pro-vie. Un meurtre est un meurtre. C’est de la folie. On ne peut empêcher que l’on tue en tuant. »
Source : BigBlueWave.
L’apologiste catholique américain Mark Shea commente ici :
« Que Dieu ait pitié aussi bien de la victime que du meurtrier.
« George Tiller a été tué par balles ce matin. C’était un monstre qui justifiait ses actions par les justes fins en vue desquelles il déclarait agir.
« En cela, il avait un communauté d’esprit avec la personne qui l’a assassiné.
« Dans notre climat culturel actuel, il se peut bien que l’homme qui vient de faire cela a assassiné le mouvement pro-vie. Il n’en faudra pas beaucoup plus pour que César décide que tous les terroristes ne sont pas islamiques et qu’il commence à dépouiller les pro-vie des protections de la loi pour la “sécurité de tous”. Il aurait tort, bien sûr, de le faire. Mais les imbéciles qui auraient envie d’applaudir (ou, plus souvent, de chercher à excuser) cet acte pervers devraient garder à l’esprit que le fait que César ait tort n’a pas grande importance quand c’est lui qui détient les armes, la police et les prisons.
« J’ai parfois peur que l’une des seules consolations de mes vieux jours sera de me trouver dans une cellule de prison comme “présumé extrémiste pro-vie théocratique” en compagnie d’autres chrétiens innocents partisans du conséquentialisme et de leur dire : “J’vous l’avais bien dit.” »
Effectivement, il est difficile de plaindre cet avorteur au premier abord et pourtant voilà un homme qui, abstraction faite de la Sainte Miséricorde divine, a été envoyé en enfer par son meurtrier. En poursuivant sa vie, il aurait certainement poursuivi ses crimes contre les enfants innocents et non-nés, mais il aurait pu aussi se réformer… La vie avec ses conséquences n’appartient qu’à Dieu seul.
Reste les conséquences en chaîne qui retomberont sur les mouvements pro-vie… Reste à connaître, aussi, les motivations de l’assassin (et non du tueur, à moins qu’il ne soit professionnel et dans ce cas, à qui profite le crime?)… En espérant que lui aussi bénéficiera d’un jugement équitable.
Que le Notre-Seigneur Jésus-Christ ait pitié de nous!
Chaque fois que nous prions, comme le demandait l’ange de Fatima :
“Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés,
préservez-nous du feu de l’enfer,
et conduisez toutes les âmes au Ciel,
spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde”
nous sommes appelés à prier justement pour ceux qui risquent le plus à l’instant de leur mort.
Avorteurs compris, assassins compris, et tous les pécheurs “dont je suis le premier” comme nous le fait dire la liturgie byzantine.