La « Human Fertilisation and Embryology Authority » (HFEA), l’agence responsable des techniques de procréation artificielle au Royaume-Uni, vient enfin d’avertir officiellement des risques liés à la fécondation in vitro : les embryons ainsi conçus présentent 30% de risques d’accidents génétiques de plus que les fruits de fécondations normales.
La HFEA traduit dans son avertissement le constat fait à l’issue d’une enquête américaine sur 13.500 bébés plus 5.000 bébés “contrôle” : chez les bébés conçus in vitro, le risque de présenter un bec-de-lièvre, des défauts cardiaques et des malformations du système digestif est significativement plus élevé. Ces enfants présentent également davantage d’anomalies génétiques liées à de graves maladies rares.
Alors que 12.000 bébés naissent tous les ans au Royaume-Uni à la suite d’une fécondation in vitro, la HFEA a décidé d’améliorer l’information aux couples demandeurs en les tenant au courant des risques, même si elle souligne que la majorité des enfants ainsi conçus sont en bonne santé.
D’autres études ont établi que le risque de naissance prématurée est également plus élevé pour ces bébés.
Alors que ces constats devraient faire réfléchir aux inconvénients pratiques (et moraux) de la procréation artificielle, ne serait-ce qu’au nom du principe de précaution, il est cependant à craindre qu’ils n’aboutissent à davantage de diagnostics préimplantatoires et de tri embryonnaire.
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