La « science » contre l’idéologie ? Quelle blague !
Barack Obama a signé, lundi, le décret présidentiel autorisant à nouveau le financement par l’Etat fédéral américain de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, affirmant, « pour le bonheur des chercheurs », comme l’écrit l’Agence France-Presse, « sa volonté de protéger la science des ingérences de l’idéologie ».
Petite hypocrisie présidentielle : c’est l’Institut national de la Santé qui se voit chargé d’accorder des fonds publics à la recherche d’ici à 120 jours. Ainsi Obama fera mine de garder personnellement les mains blanches sur ce chapitre.
Par la même occasion, Obama a présenté un mémorandum « restaurant » (je cite l’AFP) des « pratiques scientifiques saines à travers toute l’Administration » (je cite Obama) : « Il s’agit de prémunir la recherche des ingérences du dogme » (je cite encore l’AFP). Le mot « dogme » est en réalité absent du mémorandum, qui affirme, puis développe, ceci : « Le public doit pouvoir avoir confiance en la science et dans les processus scientifiques qui informent les prises de décisions publiques. » Obama veut qu’en tout (réchauffement climatique, bioéthique, etc.) les autorités scientifiques invoquées soient au-dessus de tout soupçon. On n’aurait rien à dire là-contre si la première décision de ce style servie au public américain n’était pas justement un énorme contre-exemple qui en annonce bien d’autres.
Le rétablissement du financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, fait au nom de la science et de la compassion, et même de la « foi » affirmée par Barack Obama, intervient au moment où seuls les idéologues de la culture de mort et les partisans de l’absence de toute contrainte dans la recherche scientifique croient encore en leur hypothétique efficacité future. La caractéristique des cellules souches embryonnaires, c’est d’être cancérigènes et de présenter un énorme problème de rejet immunitaire.
Guérir le diabète, la maladie de Parkinson, la paralysie des blessés de la moelle épinière par leur biais relève de la science-fiction. Une science-fiction de la pire espèce, où l’on cannibalise nos semblables pour… ne pas soigner des malades.
La vraie recherche qui marche, qui guérit, qui soulage des souffrances est largement occultée par les gros médias, voire discréditée. De plus en plus de possibilités de médecine régénératrice apparaissent grâce à la recherche sur les cellules souches adultes prélevées sans risque sur le malade lui-même, ou les cellules adultes que l’on peut désormais faire « régresser » vers un état pluripotent sans dangereuses manipulations virales, ou encore les cellules du cordon.
Au moment même où Obama signait son « décret meurtrier », comme l’appellent les milieux pro-vie américains, on apprenait qu’une petite Britannique de deux ans, aveugle de naissance, recouvrait la vue lors d’une injection de cellules du sang du cordon dans un hôpital chinois. Spectaculaire réussite qui s’ajoute aux multiples thérapies qui ont déjà fait leurs preuves sur l’homme…
Alors pourquoi cet acharnement pour la recherche qui tue des petits d’homme, pourquoi ces inversions et ces mensonges permanents, pourquoi ces décisions politiques et idéologiques maquillées en soutien de la science ?
Dans le cas d’Obama, on peut répondre qu’il est le Président le plus pro-mort que les Etats-Unis aient jamais connu.
Le pro-avortement Tom Daschle ayant dû décliner le poste de secrétaire à la Santé pour des questions d’évasion fiscale, Obama l’a remplacé par la catholique Kathleen Sibelius, gouverneur du Kansas. Elle a voté de manière si systématique pour toutes les mesures favorables à l’avortement, elle est si proche d’avorteurs aujourd’hui en délicatesse avec la justice pour des avortements tardifs illégaux que l’évêque de Kansas City lui a refusé l’accès à la communion. On attend d’elle qu’elle impose le remboursement public de l’avortement et sa couverture obligatoire dans les contrats d’assurance privée.
Quant à l’Administration d’Obama, elle a marqué un premier pas dans la mise en place d’un droit absolu à l’avortement, sans aucune restriction, en annonçant, le 10 mars, 30 jours de réflexion sur l’annulation de la clause de conscience mise en place par Bush peu de temps avant son départ, permettant à tous les personnels de santé de refuser de concourir à l’avortement ou à la contraception. Dans la logique Obama, cela signifie qu’on pourrait en arriver à la contrainte.
Article paru dans Présent daté du 11 mars 2009.