Andrew McClintock, 63 ans, juge familial à Sheffield, s’est destitué de son poste à la suite du refus de sa hiérarchie de l’exempter d’entendre les affaires concernant des adoptions homosexuelles, légales au Royaume-Uni depuis le mois d’avril. Le juge, lui-même père de quatre enfants, qui invoque ses principes chrétiens et son devoir de juger pour le bien des jeunes, avait anticipé l’entrée en vigueur de la loi sur les « orientations sexuelles » et, ayant essuyé un refus, avait porté son affaire devant l’équivalent anglais des prud’hommes pour faire reconnaître qu’il avait fait l’objet d’une discrimination en raison de sa foi. Il fait aujourd’hui appel contre cette décision.
Son avocat, Paul Diamond, a plaidé le fait que le magistrat avait un motif raisonnable pour mettre en doute qu’il puisse être du meilleur intérêt de l’enfant que d’être placé dans un foyer gay : « Il est possible de soutenir qu’un enfant puisse bien grandir dans un foyer homosexuel. Ce qui est plus difficile à soutenir, c’est qu’on ait sur cela aucune donnée autre qu’expérimentale. (…) Voilà un juge qui affirme : “J’ai un devoir : jamais vous n’autoriseriez que l’on fasse des expériences sur des enfants avec médicaments, montrez-moi vos preuves.” »