17.000 femmes, ayant marché pour la plupart sur plus de 200 km (mais quelques-unes venaient d’encore plus loin), sont arrivés en fin de semaine devant la Vierge de Guadalupe, au terme du 49e pèlerinage du diocèse de Querétaro placé sous le signe du respect de la vie. Leur longue marche s’étirait sur plus de 5 km, et, comme tous les ans, elles étaient volontiers accueillis dans les villages traversés avec des vivres et parfois un abri. La colonne des hommes, encore plus dense (26.000 hommes), partie plus tard, arrivait quelques heures plus tard à la Basilique de Notre-Dame. Tous se sont retrouvés, avec quelque 50.000 autres personnes, souvent de leur famille, venues par d’autres moyens. Seule la fête du 12 décembre, date anniversaire du miracle vécu par le saint Juan Diego, réunit autant de monde au pied de l’image mircauleuse de la Vierge enceinte qui s’imprima, voici bientôt 500 ans, sur son pauvre manteau (qui en toute logique, aurait dû se désintégrer depuis bien longtemps…).
Ce pèlerinage pour la vie est comme l’endroit du décor mexicain. En cette année où le District fédéral de Mexico, gouverné par une assemblée de gauche, a décidé de légaliser l’avortement, la foi, la peine, les sacrifices de ces gens simples qui véritablement quittent tout pour témoigner de leur amour pour la “Petite Mère” sont venus contredire avec simplicité la culture de mort.
Les plus éloignés des pèlerins avaient pris la route depuis 17 jours, pour accomplir 550 km de marche à travers les zones semi-désertiques, puis les montagnes.
C’est tout le paradoxe de ce pays laïc, où comme ailleurs des catholiques ne pratiques plus, mais presque tous gardent leur dévotion à la Reine des Amériques…
Leur marche épuisante s’achève dans la Basilique où ils disposent à peine de trete secondes chacun devant l’image de Marie : moment d’intense émotion qui les récompense, disent-ils volontiers, de tous leurs efforts.
Source (parmi d’autres) : ici.