Depuis la province de Querétaro, au Mexique, depuis samedi, des colonnes de pèlerins convergent vers la Basilique de Notre-Dame de Guadalupe qui les accueillera dimanche prochain, au bout de huit jours de marche, pour la 49e édition de cette marche dédiée cette année à la défense de la vie. Quelque 10.000 femmes ont pris le départ officiel dimanche matin, avant de se retrouver à plus de 16.000 à l’arrivée, sans compter plus de 26.000 hommes qui devaient prendre le départ ce matin en une colonne séparée. C’est une marche de 400 km sur les routes et à travers la zone semi-désertique les montagnes, malgré la chaleur, la pluie, la faim et la fatigue. Les femmes qui participent à la marche doivent satisfaire à deux conditions : ne pas être enceintes (les conditions sont trop dures) et s’être confessées. Sur la route, ce sont les habitants des villages traversés qui leur offrent à boire et à manger, voire un abri pour la nuit. Une porte-parole du diocèse raconte que lorsque les pèlerines arrivent à Tepeyac au pied de l’image miraculeuse de la Vierge enceinte, les réactions sont très diverses : « Mais je suis sûre que chacune d’entre elles est émue, et lorsqu’elle voit notre très sainte Mère, elle oublie complètement tout ce qu’elle a enduré pour arriver jusqu’à elle : c’est comme quand un enfant se perd et retrouve sa maman. »
Adressant son exhortation lors de la première étape de celles qui prenaient le départ, dimanche matin, Mgr Mario de Gasperin Gasperin, évêque de Querétaro, a appelé le pèlerinage à prier spécialement pour les enfants à naître et pour ceux qui ne naîtront pas. La légalisation récente de l’avortement par le District fédéral de Mexico était ouvertement évoquée :
« Le respect de la vie est aujourd’hui offensé non seulement par quelques individus violents, mais par des groupes et des institutions qui devraient avoir pour mission de protéger la vie, et non point de l’agresser et de l’éliminer. »
Le prélat ajouta que le fait d’affirmer la légitimité de l’avortement « est le symptôme préoccupant et la cause non marginale d’une grave détérioration morale » : « Mais Satan et son règne seront vaincus. » « Vous être pèlerins de la vie et pour la vie, réjouissez-vous car vos noms sont inscrits dans le ciel. »
Mgr de Gasperin rappela que le bien commun exige de respect de la vie humaine, avant de préciser, lors d’un entretien après la messe : « Nous allons vers la source de la vie, du pardon, de la paix et de la réconciliation qu’est Jésus-Christ : l’Eglise est le peuple de la vie et pour la vie, constructeur de paix et de fraternité, aussi ce pèlerinage sera comme un baume et une consolation pour notre nation qui connaît des peines et des douleurs, mais au Tepeyac nous serons consolés. »
(Plusieurs sources, dont celle-ci)