Ce jeudi matin, devant la cour d’appel du 9e circuit aux Etats-Unis (qui « contrôle » une part importante de l’Ouest des Etats-Unis), une affaire hautement symbolique opposera deux employées de la ville d’Oakland (Californie) à la municipalité. Elles avaient été menacées de licenciement après avoir affiché, le 3 janvier 2003, un tract invitant les employés municipaux à rejoindre une association d’employés, « Bonne nouvelle », qu’elles venaient de créer.
Regina Rederford, chrétienne afro-américaine, et sa collègue Robin Christy avaient vu leur tract arraché du panneau d’affichage officiel des employés de la Ville d’Oakland au bout d’une heure, le « city manager » Robert Bobb et la directrice déléguée de l’agence de développement communautaire et économique, Joyce Hicks, ayant décrété qu’il contenait des « affiimations homophobes » et qu’il appelait au « harcèlement basé sur l’orientation sexuelle ».
Voici le texte du tract :
Les Associations d’employés Bonne nouvelle sont un forum où les gens de Foi peuvent s’exprimer sur les affaires contemporaines du jour. En plein respect des valeurs de la Famille naturelle, du mariage et de la famille. Si vous voulez participer à la préservation du bien sur le lieu de travail, appelez…
Ce tract répondait en quelque sorte à la campagne d’information menée par les travailleurs gays et lesbiennes de la municipalité qui avaient utilisé aussi bien les panneaux d’affichage officiels et les systèmes de communication de la Ville pour promouvoir leur point de vue.
Protestant contre le fait que cette politique d’« anti-discrimination » donne la préférence au discours du lobby gay, Regina Rederford et Robin Christy ont porté plainte… et perdu en première instance en février 2005.
L’un des avocats des deux femmes, Me Richard Ackerman, a déclaré : « Cette affaire présente le risque de conduire à un horrible édit judiciaire suggérant que les seules pensées et paroles permises dans un lieu de travail public sont celles qui soutiennent les revendications homosexuelles. La Ville d’Oakland a interprété la décision de première instance comme attestant que le christianisme n’a pas de place dans notre société et doit être puni. »
La Ville d’Oakland a engagé d’importants moyens pour imposer son point de vue.
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