« Une honte dans l’Europe à 27 » : c’est ainsi qu’une petite dizaine de députés européens de divers pays qui avaient fait le voyage de Lisbonne depuis Madrid, Paris ou Copenhague, ont qualifié, dimanche, le « retard » du Portugal quant à la législation européenne sur « l’interruption volontaire de grossesse ». Ils étaient venus participer à une « session d’éclaircissments » sur l’avortement.
L’eurodéputé portugaise Elisa Ferreira fut particulièrement virulente dans sa critique d’une situation qui relègue aujourd’hui son pays aux côtés « de deux pays seulement de l’UE, la Pologne et l’Irlande, ce qui en fait un attardé sur le plan européen ».
Et d’avancer le mensonge désormais commun parmi les partisans de l’avortement légalisé : « Personne ici ne veut discuter de l’avortement, nous parlons de pénaliser la société qui traîne les femmes devant les tribunaux, qui les expose à un jugement, parce qu’elles ont eu recours à une interruption volontaire de grossesse », dit-elle, appelant les Portugais à ne pas se laisser manipuler.
Or la question du 11 février ne porte que pour partie sur une dépénalisation, qu’elle ne limite d’ailleurs point à la femme : elle propose au contraire de laisser à la femme l’entier et libre « choix » d’avorter pendant les 10 premières semaines de grossesse. Il ne s’agit même pas de prendre en compte une détresse.
L’eurodéputé socialiste Ana Maria Gomez devait déclarer : « Nous nous trouvons parmi une toute petite minorité de pays qui ont une législation anachronique sur l’avortement, qui ne résoud pas les problèmes mais qui en crée et qui se trouve en dehors des cadres civilisationnels normaux de l’UE (sic), cela devrait nous interpeller et nous indiquer quelle lecture fait l’Union de notre loi. »
Source : ici.
N’y a t-il pas aussi Malte à avoir une législation que nous autres réactionnaires appellerons raisonnable, Mme Smits ?
Bien sûr ! Et Malte aussi est sous le feu de l’UE…