A deux semaines du référendum qui entend faire de l’avortement un « droit » sans conditions jusqu’à dix semaines de grossesses, des milliers de Portugais (plus de 15.000 ? les grands journaux avouent 8 à 9.000, contre les 2.000 comptés par le gauchiste O Publico) ont défilé dans les rues de Lisbonne, dimanche. Beaucoup de jeunes, beaucoup d’enfants, des associations religieuses et des scouts venus de tout le pays participaient à cette marche dont l’un des slogans les plus remarqués était : « Avorter par choix quand un coeur bat déjà ? Non merci ! »
La sonorisation de la manifestation faisait d’ailleurs entendre les battements de coeur d’un foetus de dix semaines.
C’est tout le parcours de la vie qui était symboliquement parcouru, avec des haltes pour donner la parole à des associations travaillant pour la vie et sa dignité à la conception, à la naissance, à l’enfance, auprès de la jeunesse, des adolescents, des adultes, des grands-parents. Une Espagnole ayant avorté douze ans plus tôt vint témoigner de ce que le vrai choix lui avait été refusé : celui de pouvoir garder son enfant.
Une « Plateforme Non-Merci » s’est constituée pour coordonner les efforts de diverses associations pro-vie : son porte-parole, Margarida Neto, a rappelé que l’amitié et l’union des uns et des autres avait permis de repousser une première fois, en 1998, la tentative d’inscrire le droit à l’avortement dans la loi portugaise.
A la différence de ce qui se passe en France, des célébrités portugaises se sont mobilisées. La jeune (et très talentueuse) chanteuse de fado, Katia Guerreiro – qui a en outre une formation de médecin – était présente, tout comme le président du CDS-PP, trois anciens ministres, des actrices, une romancière, des députés démocrates-chrétiens mais aussi une socialiste… Une conseillère muncipale de Lisbonne, Maria José Nogueira Pinto, expliqua sa présence ainsi : « Nous sommes ici au nom de la vie qui n’a pas encore de voix ». Et, bien sûr, le chef de la maison royale du Portugal, Dom Duarte de Bragança