L’affaire très médiatisée d’une petite Colombienne de 11 ans, violée par un voisin de son village indigène de Popayan, s’est terminée sur un coup de théâtre vendredi… A l’inverse d’une autre Colombienne du même âge qui vient de subir un avortement avec l’assentiment de la justice colombienne, elle a été ramenée chez elle le jour où elle devait subir l’intervention. Son père, qui avait demandé l’avortement, venait de voir l’échographie de son petit-fils…
La jeune fille est enceinte de huit semaines : assez pour que l’on puisse percevoir la forme humaie et surtout entendre les battements de coeur de l’enfant à naître. Le grand-père en fut si bouleversé qu’il changea d’avis et s’engagea à faire tout le nécessaire pour que son petit-enfant puisse naître.
Certes rien n’est facile dans une telle affaire où l’on parle de la grossesse d’une petite fille, et dans quelles conditions… Mais assurément le traumatisme de l’élimination volontaire de son enfant est encore plus lourd à porter que celui du viol et de la grossesse.
“Mais assurément le traumatisme de l’élimination volontaire de son enfant est encore plus lourd à porter que celui du viol et de la grossesse”.
Voici une conclusion tirée bien hâtivement et qui vous conforte dans vos positions “anti-avortement”. Mais a-t-on posé la question à cette pauvre enfant de 11 ans qui va vivre avec le fruit immonde de l’acte violent qu’elle a subi pendant 9 mois au total ? Qui êtes-vous pour oser dire ce qui est le bien pour cette gamine qui est seule, quoique vous en dîtes, à affronter les conséquences horribles du viol qu’elle a subi. L’enfer est pavé de bonnes intentions y compris celles qui sont catholiques bien pensantes.
Je vous pose une question : qu’auriez-vous fait à la place de cette enfant de 11 ans ?
Bernard.